Parti de Belgique en mars dernier avec une petite valise sous le bras, c’est avec plein d’espoir que Norbert pensait trouver du travail au Luxembourg. Mais son aventure professionnelle ne s’est pas tout à fait passée comme il le souhaitait.

Après un an au Luxembourg, toujours sans emploi, Norbert, célibataire rentrera chez lui en Belgique au mois de mai : « Je me suis fixé cette date butoir ». Que s’est-il passé pour que ce frontalier rebrousse chemin ?

Un loyer de 400 euros par mois

Norbert est maçon depuis 23 ans. Un métier qu’il aime. Au moment du confinement, il a décidé de quitter la Belgique pour trouver : « un job au Grand-Duché. Tout le monde me disait, tu vas trouver ; ne t’inquiètes pas ».

Il était demandeur d’emploi en Belgique avant son escapade luxembourgeoise touchant des allocations de chômage dans son pays d’origine : « de quoi payer un loyer le temps que je trouve un emploi ».

Les loyers étant très chers au Luxembourg, Norbert décide de s’installer au camping : « C’était provisoire » explique-t-il. Quelques mois se sont désormais écoulés mais il n’a toujours pas quitté sa caravane qui lui coûte la modique somme de 400 euros par mois. Il peut bénéficier de toutes les prestations du camping « C’est un appartement à ciel ouvert » note-t-il.

5 jours de travail par mois et c’est tout !

Il n’est pas « complètement abattu » par cette situation mais ne comprend toujours pas le mode de fonctionnement du Luxembourg. Il est inscrit dans une agence d’interim qui lui confie uniquement de petites missions. 5 jours par mois seulement : « Je suis qualifié, courageux mais on ne me propose rien de concret » se désespère-t-il.

Il se lève tous les matins à 4h pour éplucher les annonces d’offres d’emplois, envoie des lettres de motivation et des CV puis…plus rien. « Le dirigeant du camping me donne aussi un coup de main mais sans succès ». Qu’à cela ne tienne ! Norbert a fait du tourisme en attendant : « le bon moment » et connaît désormais par cœur le Luxembourg.

Arrivé en plein confinement au plus fort de la crise sanitaire, Norbert n’avait pas mis tous les atouts de son côté. Les chantiers à l’arrêt pendant un certain temps, il s’est très vite démotivé. Puis, les offres ne correspondent pas toujours à son profil : « Les employeurs ne m’expliquent pas toujours pourquoi » souligne-t-il. Pas simple de comprendre.

Norbert vient de faire le point sur sa situation. Si rien ne s’arrange d’ici un mois, il va devoir se contraindre à reprendre le train pour la Belgique : « Le camping, c’est bien mais uniquement pour les vacances ».

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