Réalisée conjointement par le Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (Liser), l’Adem et le portait pour l’emploi Jobfirst, une étude liste les groupes de métiers peinant actuellement à trouver leurs nouvelles recrues au Luxembourg et ce, bien que recherchant pourtant des candidats n’ayant pas forcément de diplômes.

Quels métiers ciblés ?

Avec un nombre de demandeurs d’emploi (14 133 enregistrés par l’Adem en octobre dernier) quasiment équivalent au nombre de postes à pourvoir (13 332 pour le même mois), on pourrait naïvement imaginer que le marché de l’emploi luxembourgeois est capable de s’auto-réguler.

La réalité est évidemment plus contrastée comme le souligne le Liser, rappelant que « l’adéquation des compétences entre offre et demande est au cœur des grands défis à venir pour le marché du travail luxembourgeois ».

Fort de ce constat, les trois partenaires se sont donc concentrés sur la recherche des jobs pour lesquels la demande est supérieure à l’offre, en identifiant tout particulièrement ceux considérés comme étant faiblement automatisables.

Santé, bâtiment, mécanique…

Après analyse, l’enquête a donc déterminé huit groupes de métiers distincts nécessitant de l’expérience plus qu’un diplôme de l’enseignement supérieur et qui recherchent activement de la main d’œuvre :

>les aides-soignants

>les métiers qualifiés du bâtiment pour le gros œuvre et assimilés (taille et décoration de pierre, montage d’agencements, réalisation d’ossature bois…)

>les métiers qualifiés du bâtiment pour les finitions et assimilés (pose de revêtements rigides, souples, travaux d’étanchéité et d’isolation…)

>les mécaniciens et les réparateurs de machines (maintenance d’aéronefs, d’engins agricoles ou de chantier…)

>les mouleurs de fonderie, soudeurs, tôliers-chaudronniers, monteurs de charpentes métalliques et assimilés

>les forgerons, les outilleurs et assimilés

>les métiers qualifiés du traitement du bois, ébénistes et assimilés

>les conducteurs de machines et d’installations fixes

Parmi ces différentes professions, les quatre premières (aides-soignants, métiers qualifiés du bâtiment (gros œuvre et finitions) et les mécaniciens et réparateurs de machines) sont considérées comme étant « peu automatisables », à savoir qu’elles comprennent des tâches pouvant difficilement être réalisées par la machine plutôt que par l’Homme.

« Pour ces quatre métiers (…) la pénurie risque de se poursuivre dans les années à venir si les demandeurs d’emploi ou les inactifs disposés à rentrer sur le marché du travail ne disposent pas des compétences requises », conclut d’une même voix le Liser, l’Adem et Jobfirst.

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