Les banques belges ont jusqu’au 1er septembre et l’Agence fédérale de la dette belge jusqu’au 31 août pour “commercialiser” le nouveau bon d’État. Mais quelques jours après le lancement de cette obligation à court terme, du côté du ministère des finances fédéral on se frotte déjà les mains : 8,8 milliards d’euros ont pu être collectés auprès des particuliers.

Si cette somme sera bien utile pour les finances publiques du pays, le but du ministre des finances Vincent Van Peteghem en validant l’émission de ce bon offrant un taux de rémunération de 2,81% d’ici douze mois était autre. En effet, le politicien espère ainsi bousculer un peu les banques pour qu’elles révisent (à la hausse) les intérêts proposés aux épargnants du pays.

Car ce taux de 2,81% est certes moins élevé que le niveau de l’inflation actuelle en Belgique mais (bien) plus avantageux que la plupart des comptes proposés par les établissements financiers pour des particuliers souhaitant mettre un peu de côté tout en gardant leur argent disponible à court terme.

En Allemagne aussi

Ce que l’État vient d’empocher, c’est autant de liquidités que les banques n’obtiendront pas. Il serait donc bon pour elles qu’elles proposent mieux que l’autorité publique…

La Belgique n’est pas le seul pays de l’Union européenne à mener ce genre d’opération pour faire bouger les lignes économiques. Ainsi, en Allemagne, le même type de bon vient-il d’être émis. Mais du côté de Berlin, on s’est montré plus généreux que Bruxelles. Le taux proposé étant de 3,3% net de toute fiscalité.

En décembre, l’Agence de la dette belge émettra un nouveau bon. Impossible évidemment d’en connaître le “cours” pour le moment, ni sa durée. Mais d’ores et déjà l’émission estivale est plus qu’un succès. Menée chaque trimestre, la campagne de mars n’avait permis de récolter “que” 262 millions d’euros…

La formule proposée cette fois est accessible par tranche de 100 euros, et déjà près de 128.000 particuliers sont inscrits pour en bénéficier.

 

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