Pas de panique : le rail restera bien le cœur de métier des CFL à l’avenir. Il n’empêche que, dans leur ambition de devenir « le premier choix de mobilité des particuliers » au Grand-Duché, les Chemins de fer luxembourgeois entendent aussi s’imposer avec leur parc automobile. Aussi, au-delà des 22 millions de clients transportés dans ses train l’an passé, la Compagnie veille aussi au développement de son offre de car sharing.

Et 2022 a été une année plus que probante pour le service Flex, désormais à disposition sur 60 sites sur le territoire national. Le cap des 2 millions de kilomètres parcourus via les véhicules en autopartage a été franchi et le nombre de clients a (presque) doublé. Au total, 12.574 usagers ont ainsi pu être enregistré.

Visiblement, l’idée que l’usage d’un véhicule (auto ou camionnette) ne tient pas forcément de sa propriété commence à faire son chemin. Il est vrai qu’avec des prix de garage exorbitants (250.000 € dans la capitale !), des frais de stationnement de plus en plus onéreux et un usage limité dans le temps, de plus en plus de particuliers basculent vers une solution d’autopartage.

 

 

Pas question donc pour les CFL de manquer ce “train-là”. En plus d’une présence déjà assurée dans une vingtaine de communes luxembourgeoises, Flex entend aussi se développer son parc. Marc Hoffmann, directeur activités voyageurs, parle d’un souhait de disposer « de 300 à 400 véhicules » d’ici 8 ans.

Une des autres ambitions affichées par les CFL étant de poursuivre l’électrification de ce parc. En 2022, déjà 300.000 km ont été parcours par les clients “louant” un des véhicules électriques à disposition. Mais ce taux de 15 % du kilométrage globale effectué doit pouvoir augmenter en proposant d’autres motorisations à celles et ceux qui apprécient les Flex.

Plus de places pour l’autopartage

Signe que l’autopartage entre de plus en plus dans les mœurs, le ministère de la Mobilité vient de présenter un avant-projet de loi sur ce thème. Il y est question de permettre aux communes de d’accorder des places de stationnement spécifiquement dédiées au car sharing privatif sur la voie publique. D’où une nouvelle vignette en cours de validation d’ailleurs.

Idéalement, pour le ministre François Bausch, chaque voiture en autopartage (proposée donc par une compagnie ou un particulier) devrait remplacer 8 à 12 véhicules actuellement stationnés au Luxembourg, à l’avenir. Sachant que pour monter en puissance, le dispositif devra d’abord cibler les quartiers résidentiels pour les futures points de prise en main et dépose de ces véhicules. Soit « au plus près des clients potentiels et à des endroits bien visibles ».

Pour Flex, voilà donc possiblement de nouvelles opportunités de déploiement qui s’ouvriront. Tout comme pour Carl’Oh, l’autre offre privée d’autopartage en fonction au Grand-Duché. Sachant que, pour l’heure, les 45 véhicules Carl’Oh ne sont accessibles qu’à Luxembourg-ville, via 24 stations réparties dans la capitale.

 

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