Et d’un! Infrabel vient de recevoir son premier convoi de “rails verts” venus de Lorraine. De Moselle et de la Vallée de la Fensch plus précisément. C’est en effet avec l’usine Saarstahl Rail de Hayange que le gestionnaire du réseau ferré belge a passé commande de 2.800 km de voies dont la fabrication se veut plus respectueuse de l’environnement.

Grâce à l’utilisation de fours électriques plutôt que de hauts fourneaux au charbon et le recours à une matière première recyclée, la production de ces éléments a une empreinte carbone réduite de près de 70% par rapport aux anciens procédés.

Le contrat passé court sur quatre ans et se monte à 200 millions d’euros. Mais, de l’avis du directeur général d’Infrabel, l’investissement en vaut la peine. Ainsi le matériel fourni « contribuera à réduire les émissions de quelque 224.000 tonnes sur ce poste. Soit l’équivalent de l’empreinte carbone annuelle de 9.000 ménages », n’a ainsi pas manqué de souligner Benoit Gilson.

Pour la société belge, disposer de ces rails est d’autant plus important que le projet de “traverses vertes” semble lui sur une voie de garage. Si Infrabel entendait généraliser la pose de ces traverses sans ciment, durable et recyclable, les premiers pièces installées ont montré quelques signes d’inquiétudes.

Des fissures sont ainsi apparues sur ces traverses de béton de soufre mises en place depuis mars 2021 seulement. Le fabricant belge, De Bonte, a été mandaté pour palier à ce défaut avant que plus de morceaux ne soient implantés sur le territoire.

A noter que c’est aussi des rails produits à Hayange qui ont été choisis pour équiper les nouveaux tronçons du Grand Paris Express, le nouveau métro de la capitale française.