Au sein de l’Union européenne, les avis sur la prolongation de l’emploi du glyphosate divergent. Et ce 16 novembre en a donné une nouvelle preuve, jeudi matin. Ainsi, le Luxembourg a voté 🇱🇺contre le renouvellement de l’autorisation de ce produit dans les cultures agricoles. Cela alors que 🇫🇷Paris, 🇧🇪Bruxelles, 🇩🇪Berlin ou 🇮🇹Rome se contentaient d’une abstention… Résultat, aucune majorité qualifiée ne se dégageant parmi les 27 États-membres, c’est à la Commission européenne qu’est revenu le choix final.

Et ce sera… oui jusqu’en 2033. Tout juste les opposants à ces molécules (jugés cancérigènes dans de nombreuses études) pourront-ils se consoler avec les « nouvelles conditions et restrictions » imposées jusqu’en 2033. Ainsi, les cultivateurs de l’UE ont-ils interdiction d’utiliser le glyphosate avant la récolte comme déshydratant.

De plus, en cas d’usage sur une parcelle, les agriculteurs devront nécessairement « prendre des mesures pour protéger les organismes non ciblés ». Une notion bien floue…

Au tour de Martine Hansen

Pour Eva Corral, de Greenpeace EU, « la science est claire : le glyphosate est toxique pour la santé et l’environnement (…) il est temps pour l’Europe de montrer qu’elle s’engage à protéger ses citoyens et à avancer vers un avenir sans glyphosate ». Occasion manquée.

Sitôt le vote connu, du ministère de l’Agriculture luxembourgeois parvenait une déclaration. Il y était dit que le Grand-Duché « œuvrant pour une agriculture durable, continue par le biais de la loi agraire à encourager à renoncer aux produits phytopharmaceutiques et notamment au glyphosate ». Une position qu’avait tenue Claude Haagen et qui sera désormais défendue par Martine Hansen dans le nouveau gouvernement.

La parlementaire CSV a en effet été désignée comme ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Viticulture. En 2020, le Luxembourg avait été le premier pays européen à bannir le glyphosate; décision qui avait été retoquée par décision de justice cette année.

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