Bien que la crise sanitaire semble appartenir au passé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, chef de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré il y a quelques jours constater des « tendances inquiétantes » concernant la propagation de la Covid-19 à l’approche de la saison hivernale, notamment « dans l’hémisphère nord ».

Paulette Lenert, ministre de la Santé, assure, dans une réponse parlementaire adressée à Cécile Hemmen, députée LSAP, que la situation au Luxembourg « est plutôt rassurante ». En voici les raisons.

15 fois moins de cas qu’en début d’année

Chaque jour, la Direction de la santé continue à recevoir par voie électronique les résultats des tests PCR pour Covid-19 réalisés dans les différents laboratoires d’analyses médicales du pays.

C’est le Laboratoire national de santé (LNS) qui analyse les échantillons testés positifs et qui réalise sur un certain nombre d’entre eux le séquençage de l’ARN viral. Le but ? Déterminer quels sont les variants et les sous-variants présents au Grand-Duché.

De son côté le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) contrôle la présence du virus dans les eaux usées du territoire national.

D’après les données analysées, Paulette Lenert explique qu’au cours de la semaine du 14 au 20 août 2023, une légère hausse des infections à la Covid-19 a été observée, avec 118 cas d’infections. Ces chiffres récoltés par Direction de la santé révèlent par ailleurs que quelques semaines auparavant, du 19 au 25 juin précisément, ce nombre s’élevait à 28 cas seulement.

Pour autant, la ministre de la santé rappelle qu’en mars 2023, le Luxembourg comptait pas moins de 1.800 infections hebdomadaires… soit 15 fois plus qu’aujourd’hui.

Un sous-variant moins dangereux

Par ailleurs, elle explique que le rapport Revilux du LNS « nous apprend que 59 % des échantillons séquencés étaient du variant EG.5 qui a été récemment considéré comme un “variant à suivre” et non pas un “variant préoccupant” par l’OMS ».

Aussi, Paulette Lenert rappelle que ce variant EG.5, connu depuis février 2023, est « toujours un sous-variant Omicron », présent en taux faible dans les eaux usées analysées.

Celui-ci fait par ailleurs l’objet « d’un suivi rapproché » dans l’hémisphère sud (en Australie), actuellement en hiver. Si le variant EG.5 semble se transmettre rapidement, les chiffres australiens récoltés ces derniers mois révèlent « qu’il ne possède pas de pathogénicité augmentée et qu’il est couvert par le vaccin actuellement disponible qui pour rappel n’empêche pas les infections mais prévient les formes graves de maladie », explique la ministre de la Santé.

Le dernier vaccin bientôt disponible

Paulette Lenert assure que Luxembourg devrait par ailleurs « bénéficier très prochainement » de la mise à disposition de vaccins adaptés  et autorisés par l’Agence Européenne des Médicaments.

C’est en septembre 2023 que se réunira le conseil supérieur des maladies infectieuses (CSMI) pour travailler sur une recommandation de vaccination pour cet automne. Dès lors, le ministère de la Santé « prendra les dispositions nécessaires pour que le public cible puisse bénéficier de la vaccination dans les meilleurs délais », indique la ministre qui précise qu’une double vaccination Covid-Grippe « sera possible » avec une injection dans chaque bras, comme en 2022.

 

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