Mercredi après-midi, c’était l’effervescence à la Chambre des Députés avec l’affaire des écoutes du SREL mettant en cause le Premier Ministre Jean-Claude Juncker.

Le député déi Gréng, François Bausch, a résumé devant la Chambre, le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur le Service de renseignements de l’Etat luxembourgeois (SREL).
Cette affaire est née suite aux révélations sur les activités des services de renseignements du pays, sur les écoutes réalisées à l’insu du Premier ministre Jean-Claude Juncker et des possibles implications dans l’affaire Bommeleeër.

Le rapport pointe notamment du doigt Jean-Claude Juncker et sa responsabilité dans la gestion des services secrets : “La commission d’enquête parvient à la conclusion que M. le Premier ministre, en tant que supérieur hiérarchique du service de renseignement, n’avait pas seulement aucune emprise sur son service, mais il a de plus trop souvent omis d’informer la commission de contrôle parlementaire, voire le parquet sur les irrégularités, aberrations et illégalités des opérations entreprises par le service”, affirme le rapport.

Jean-Claude Juncker a refusé de démissionner, mais…

Le Premier ministre a pris la parole pendant presque deux heures pour s’exprimer sur cette affaire et s’est justifié sur les points sur lesquels il était mis en cause. Il a finalement annoncé qu’il refusait de démissionner et que c’était à la Chambre de décider.

Finalement Juncker va demander une dissolution du gouvernement et des élections anticipées

Après plusieurs heures de débats et des motions de censure préparées par les différents partis du gouvernement, le Premier Ministre a annoncé vers 21 heures qu’il allait proposer jeudi au Grand-Duc, la dissolution du gouvernement et l’organisation d’élections anticipées, probablement pour le mois d’octobre. C’est une situation inédite au Luxembourg depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.