En créant en 2020 la Maison du Grand-Duc, Xavier Bettel avait sérieusement bousculé l’ordre établi. PLus question pour le gouvernement de financer à tort et à travers le quotidien de leurs altesses royales. Désormais, l’Etat assurerait sur ses deniers « le soutien administratif et logistique nécessaire à l’exercice de la fonction de Chef de l’État » du Grand-Duc Henri, point.

Ce point sera inscrit dans la nouvelle Constitution du Luxembourg. Et c’est désormais en toute transparence que les activités de la Cour disposent des fonds publics au quotidien. Ainsi, en 2020, 20 millions d’euros de budget avaient été alloués. En 2023, l’enveloppe passe à 19,3 M€. Pas d’indexation donc !

Ainsi, pour cette année, la majore partie de l’enveloppe octroyée servira à la rémunération des agents de l’Etat placés au service de la Cour. Qu’ils soient administratifs ou jardiniers. Dix millions d’euros sont réservés à cet effet. 1,4 M€ devant servir à rétribuer les employés au service direct des souverains, les personnels recrutés pour des occasions exceptionnels (réception au titre de chef d’Etat) et à payer les pensions complémentaires des anciens agents de la Cour.

Voyeurisme ou transparence

Une somme de 523.000 euros (dits de frais de représentation) est également fléchée dans le budget 2023. Il s’agit là, en quelque sorte, de la rémunération du Grand-Duc mais aussi du prince Guillaume, Grand-Duc héritier.

L’entretien du château de Berg comptera pour 1 M€ de dotation, contre 560.000 euros pour le palais grand-ducal de la capitale. Le premier servant de lieu de résidence et l’autre de lieu de travail.

Les frais en relation avec des actes et manifestations de la vie publique à caractère protocolaire ou social seront soutenus à hauteur de 452.000 €, contre 273.000 € pour les frais de route et séjour à l’étranger. Le Grand-Duc héritier, pour ses missions, disposent quant à lui de 218.000 €.

Voyeurisme pour les uns, transparence pour les autres : l’étude de ce budget de la Maison du Grand-Duc par la Chambre des députés (et la vérification du bon usage des fonds) est en tous cas désormais ancrée dans la loi.

En 2023, les coûts liés à la Cour pèseront de l’ordre de 0,07% des dépenses du pays.

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