C’était donc possible… Quand cet été, face aux menaces qui pesaient sur l’alimentation énergétique, l’Europe a demandé aux Etats membres de sérieusement diminuer leur consommation de gaz naturel (-15% chaque mois par rapport à la moyenne des 5 dernières années), certains ont haussé les épaules. Mission impossible à tenir d’août 2022 au 31 mars 2023, disaient-ils.

Pourtant le Luxembourg l’a fait. Et le premier à s’en réjouir et le ministre de l’Energie. Claude Turmes saluant ces huit mois de “frugalité” sur la demande en gaz qui ont porté leurs fruits. Sans doute la météo (l’hiver a été doux) et la hausse des tarifs (n’encourageant pas aux abus) ont-elles joué en faveur de ce résultat. Mais pourquoi bouder le résultat?

Les faits sont là : en mars 2023, l’objectif fixé a été tenu. La consommation a même été à nouveau moindre que le seuil fixé : -20,5% sur ce seul mois en comparaison avec la moyenne relevée en 2017-22. Et signe que société comme particuliers ont été attentifs à leur usage du gaz, sur la période, c’est une baisse de 26,3% qui a été enregistré sur le besoin en gaz naturel. Un quart de moins, c’était donc faisable !

C’est reparti pour un an

Même du côté de l’électricité, la sobriété luxembourgeoise a fait ses preuves. Le mois dernier, ce sont 4% de kilowatts en moins qui ont été consommés par rapport aux usages habituels.

Reste qu'avec le retour des beaux jours, l'Union européenne a invité à nouveau l'ensemble des 27 Etats à poursuivre leurs efforts notamment sur le gaz naturel. Le Luxembourg a ainsi avalisé le nouvel objectif : maintenir les 15% d'économies de gaz mais jusqu'au 31 mars 2024. C'est donc reparti... pour un an cette fois.