Juste à côté de 🇫🇷Longwy, 🇧🇪Aubange et 🇱🇺Redange, forte de près de 9.200 habitants, Mont-Saint-Martin n’est certes pas la plus calme des bourgades du Nord lorrain. Et l’été dernier encore, une triste preuve en avait été encore donné à l’occasion d’émeutes urbaines ayant causé pour près de 3 millions d’euros de dégâts sur des biens publics… Et cette somme ne concerne que deux semaines “chaudes” dans la vie de la cité dirigée par Serge De Carli. Au quotidien, la ville subit des dégradations et doit payer la note des réparations ou des remplacements divers.

Une facture que la collectivité partageait jusque-là avec la compagnie d’assurance. Mais, d’ici peu, Groupama coupera le robinet et ne se réengagera plus à couvrir la commune. La rupture de contrat avait été annoncée pour le 1er janvier dernier, l’assureur a fait un effort pour sept mois de plus mais il passe la main désormais. Et pas une autre société ne semble vouloir reprendre le contrat.

Dans l’impasse, les élus de Mont-Saint-Martin ont donc décidé d’une opération “Ville morte”. Mardi 11 juin, pas une des huit écoles, leur cantine, les salles de sport ou l’état-civil de la mairie ne fonctionneront. Une façon de faire comprendre à chacun ce que la privation d’assurance pourrait engendrer d’ici quelques semaines. Pas de couverture, pas de services municipaux accueillant du public, plus de véhicules communaux circulant, plus d’activités sur les terrains et salles de gym, etc…

L’État interpellé

Sans oublier que, privée d’assurance, Mont-Saint-Martin n’obtiendrait plus aucun dédommagement pour tout dégât subi. De quoi sérieusement amputer son budget et donc retarder des remises en état et des investissements futurs. Bref de quoi faire enrager le maire communiste (par ailleurs président de l’agglomération du Grand Longwy) qui dénonce «une décision injuste ».

Près d’un millier de communes en France partageraient cette même situation. Des municipalités frappées par des phénomènes météo trop fréquents ou importants, des cités où les casseurs sont légions et qui, parfois, doivent soit trouver un assureur à l’étranger, soit se soumettre à de nouveaux contrats aux cotisations revues à la hausse.

C’est ce qui pourrait arriver à Mont-saint-Martin. En effet, Groupama a fait savoir qu’en dernier recours elle pourrait soumettre un nouveau contrat. Mais déjà les élus redoutent une augmentation considérable des sommes demandées et des conditions de dédommagements revues à la baisse.

Aussi le maire entend alerter l’État français, souhaitant que soit votée une loi définissant « un socle minimum de protection aux communes qui ne sont pas assurées comme les autres ».