Alors, on en fait quoi de ce bon vieux blue-jean, délavé, abimé, qui traine dans l’armoire ? Pour ces jeunes entre 16 et 30 ans, la réponse est toute trouvée. Ils ne vont certainement pas le jeter mais plutôt le recycler. Mieux : le métamorphoser. Voilà une initiative que l’on doit au Service National de la Jeunesse. Et ce sont des adolescents déscolarisés ou des jeunes adultes pas encore insérés sur le marché de l’emploi qui ont ainsi œuvrer à cette action d’upcycling.

L’objectif est simple : créer du neuf avec du vieux pour avoir une valeur ajoutée. Pour ce faire, Jessica Leuck (responsable adjointe de la division “Soutien à la transition vers la vie active” au SNJ) indique que tout débute par la récupération de jeans usées grâce à « une collaboration avec un centre de recyclage mais aussi grâce à une demande de collecte organisée et partagée sur les réseaux sociaux. Les participants ont également reçu des dons de l’association Caritas ».

Pour la suite, « la vingtaine de jeunes impliqués, accompagnés d’éducatrices, se sont lancé dans un projet ambitieux depuis presque un an ». Garçons et filles ont travaillé la toile Denim pour lui donner une nouvelle vie. En jouant avec les différentes teintes de jeans, ils les ont transformés en des créations uniques. Les pantalons usés vont alors se muer en luminaires, mobilier,  décoration d’intérieur, couvre-chefs, sacs ou encore gilets de costume ou jupes.

Depuis 2015, tous les deux ans le SNJ réussit à faire de l’art avec des vêtements.

 

L’ensemble de ces créations fait aujourd’hui l’objet d’une exposition baptisée “All about jeans”. Elle est visible à compter du 10 juin et jusqu’au 2 juillet au Musée d’Histoire de Diekirch. Autant de pièces qui sont mises en vente ; les bénéfices servant à financer les activités futurs au SNJ. 

Grâce à ces ateliers, le SNJ entend faire vivre et participer les jeunes autour d’un projet commun, mettant à l’honneur leur créativité. Le but est de donner le goût du travail bien fait en espérant, à terme, une réinsertion dans la vie professionnelle ou scolaire.

Après leur passage au SNJ, « les choix de réinsertion varient en fonction des envies mais la plupart des jeunes décident de retourner sur les bancs de l’école. Certains intègrent le marché de l’emploi ou commencent des formations et apprentissages dont le domaine n’est pas forcément en lien avec les travaux effectués au SNJ. D’autres encore décident de privilégier l’expérience à l’étranger en s’engageant dans des missions à l’international ».

Au Luxembourg, le SNJ dispose de trois ateliers : celui de Colmar-Berg (orienté vers couture ou cuisine), de Luxembourg-Ville (travail du bois) et à Esch-sur-Alzette (sérigraphie et linogravure). Et chaque structure fonctionne grâce à la récupération et à l’upcycling.

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