Non, la Belgique ne vient pas de mettre la main sur une énorme quantité de pièces d’or restées jusque-là enfouies sous terre. N’empêche, la Fédération Wallonie-Bruxelles vient de reconnaître comme “Trésorsdeux pièces datant d’il y a plusieurs centaines d’années.

Le premier objet est le buste-reliquaire de saint Perpète qui se trouve la collégiale Notre-Dame de Dinant. De style baroque, il représente la figure de l’ancien évêque, saint patron de la collégiale. Réalisé par l’orfèvre athois Philippe Le Noir en 1671, l’objet devait apporter modernité et prestige aux trésors, en remplaçant le reliquaire médiéval qui contenait jusqu’alors le crâne du saint.

Au XVIIIe siècle, deux ouvriers communaux avait caché le précieux buste des affres de la Révolution française. Permettant aujourd’hui de pouvoir admirer cette relique chargée d’histoire, régulièrement comparé aux orfèvreries italiennes de par son esthétisme.

Pour le second Trésor, il s’agit de la fibule émaillée aux têtes de reptile de Berzée. Cette épingle gallo-romaine du IIe siècle après J.-C. avait été découverte en 1891 dans la nécropole de Villées à Berzée (Namur). Les têtes de reptiles imposantes et un émail polychrome rendent cet objet inédit.

Qu’est-ce qu’un trésor ?

En Wallonie, on appelle “Trésor” la protection des biens culturels significatifs qui font partie de l’Histoire du pays. Ces quelque 250 biens mobiliers sont classés auprès de la Fédération Wallonie-Bruxelles et sont inscrits comme biens d’intérêt patrimonial.

Avec cette certification, les œuvres ne peuvent être transformées, restaurées ou déplacées sans autorisation. Ainsi, leur anthenticité est préservée au fil des âges. Surtout, leur vente est formellement interdite, sauf si la Fédération Wallonie-Bruxelles exerce son droit de préemption (priorité pour racheter le bien en question).

Le gouvernement veille donc au grain, avec un contrôle régulier de l’état et des conditions de conservation de ces reliques.

 

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