En fin d’année, l’Adem annonçait « les premiers signes d’une évolution moins favorable de l’emploi » pour le Luxembourg. La dernière étude du Statec vient d’en donner une cause : 388 faillites ont été prononcées durant les trois derniers mois de 2022. « Un niveau record » pour un dernier trimestre, selon l’institut statistiques du pays.

Cependant, à l’échelle de ses douze mois, 2022 n’aura pas été la pire année sur la période récente. L’an dernier au total, 2 018 faillites et 846 liquidations auront ainsi été effectives. Soit 272 fermetures définitives de moins qu’en 2021, par exemple.

Reste que 2 059 salariés ont dû renoncer à leur emploi en raison de ces décisions judiciaires. Le nombre d’employés ayant perdu leur job, pour ces deux raisons, a toutefois nettement régressé en comparaison avec l’année précédente. Le chiffre s’établissait alors à 2 527 pertes d’emploi.

A analyser par branche d’activité, le secteur de la construction est celui qui a payé le plus lourd tribut en 2022 : avec 38% des pertes d’emplois relevés. Et cela ne devrait guère s’arranger dans les mois à venir.

Le bâtiment arrive en “1ère place” devant les activités de services non-financiers et l’hôtellerie-restauration.


Néanmoins, en nombre d’entreprise, c’est bien l’Horesca qui a enregistré le plus grand nombre de fin d’activité. Mais, en réalité, le niveau atteint correspond à celui d’avant-crise Covid, note les analystes luxembourgeois. La fin de certaines aides expliquant cette fragilisation des cafés, bars et restaurants.

Le rapport 2022 pointe tout de même quelques "bonnes nouvelles". Ainsi, les faillites de commerces ont baissé d’une année sur l’autre (-18% par rapport à 2021).

Même tendance pour les activités scientifiques & techniques (-30%) ou les sociétés type holding et fonds de placement (-15%).

 

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