C’est une démarche qui séduit de plus en plus de travailleurs, qu’ils soient salariés ou patrons. Parce qu’ils n’ont pas forcément eu le temps, l’opportunité voire parfois l’argent à l’âge où l’on démarre un cycle d’études supérieures, nombreux sont celles et ceux à souhaiter se lancer dans une validation des acquis de l’expérience dans l’espoir d’obtenir un diplôme supplémentaire.

Il faut dire que de par son principe même, la VAE présente de nombreux avantages. En valorisant les expériences professionnelles et extra-professionnelles (bénévolat, expériences dans des associations…), elle apporte une aide précieuse, parfois déterminante, à des personnes désireuses de changer d’emploi, de fonction ou de progresser dans leur carrière actuelle.

Au Luxembourg, la VAE est ouverte à tous

Quand on est frontalier, se lancer dans une VAE dans son pays de résidence ou dans celui où l’on travaille est une vraie question. Au Grand-Duché, la procédure est ouverte à tout le monde, aux résidents comme aux frontaliers. « Il n’y a aucune condition concernant le lieu de résidence, l’âge ni le milieu professionnel », rassure Caroline Berscheid, coordinatrice VAE.

« Les seuls critères pour avoir accès au dispositif est de justifier d’au moins 5 000 heures de travail/d’expérience professionnelle sur au moins trois ans en lien avec le diplôme/la qualification visés. » Outre ce prérequis, le candidat doit aussi « s’informer sur les conditions de validation des acquis auprès de l’organisme de formation délivrant le diplôme ».

Les diplômes accessibles

En préparant directement sa VAE avec la cellule dédiée du ministère de l’Éducation nationale luxembourgeois, il est possible, une fois le dossier déclaré recevable et ayant été mené à terme, d’obtenir les diplômes suivants :

  • un certificat de capacité professionnelle (CCP) ;
  • un diplôme d’aptitude professionnelle (DAP) ;
  • un diplôme de technicien ;
  • un diplôme de fin d’études secondaires de l’enseignement général ;
  • un brevet de maîtrise de l’artisanat.

Bon à savoir : le ministère précise par ailleurs que « les formations de l’apprentissage transfrontalier (TRF) ne sont pas sanctionnées par un certificat luxembourgeois de qualification professionnelle et ne sont donc pas proposées à travers la démarche VAE. »

Quant aux diplômes dépendant de l’enseignement supérieur, une VAE pour les obtenir est également possible mais en se rapprochant d’autres organismes, voire directement auprès des établissements délivrant ces formations. Voici les diplômes et qualifications Bac+2 et universitaires concernés :

-les qualifications de la formation professionnelle, de l’enseignement secondaire général et le brevet de maîtrise ;

-le brevet de technicien supérieur (BTS) ;

-les diplômes universitaires (pour viser un programme de bachelor ou de master à l’Université du Luxembourg ou pour obtenir des crédits de transfert ou des dispenses).

Sur cette page, le Lifelong Learning récapitule les différentes formations accessibles et les établissements à contacter.

Une procédure en deux étapes

D’une manière générale, le processus de validation des acquis de l’expérience prend une année en moyenne et comprend deux étapes. La première, dite « demande de recevabilité » peut être déposer directement en ligne ou envoyée par courrier, complétée par plusieurs documents (pièces d’identité, copie des diplômes obtenus, des contrats de travail…). C’est à partir d’elle que la cellule VAE ou les autres organismes référents détermineront si le diplôme demandé par le candidat est cohérent avec son cursus et ses expériences.

« Nous invitons les gens à se renseigner en amont, avant de déposer une demande de recevabilité, afin d’être certain d’être dans les clous en mettant toutes les chances de son côté », souligne Caroline Berscheid, précisant qu’en ce sens « des rendez-vous sont possibles pour faire le point avec un conseiller. Il faut garder en tête que l’enjeu au Luxembourg, ce sont les langues : il ne faut pas oublier que pour certains métiers il est impératif de maîtriser spécifiquement l’allemand ou l’anglais. »

Une fois la première étape passée, place ensuite à la seconde, dite « demande de validation sur le fond ». On entre ici dans le concret avec la réalisation d’un important travail rédactionnel basé sur le récit des expériences des candidats. Une fois achevé, le dossier de demande de validation devra être déposé avant le 31 juillet (pour la session octobre-novembre) et avant le 28 février (pour la session de mai-juin).

Retrouvez-nous sur Instagram :