Cinq mois déjà qu’une nouvelle convention collective devrait s’appliquer pour les personnels des banques et assurances du Grand-Duché. Mais rien… Il y a quelques semaines, les négociations ont déjà calé. Et en cette mi-mai, ce n’est pas la réaction commune des trois syndicats ALEBA, LCGB et OGBL qui laisse augurer d’un dénouement rapide des discussions. Au contraire…

« L’Association des Banques et Banquiers, Luxembourg (ABBL) ose justifier son refus catégorique d’augmenter les salaires en prétextant d’hypothétiques menaces sur la compétitivité », enrage le trio alors que les banques ont signifié une année 2023 plus que bénéfique. Et de réclamer non seulement des hausses de salaires pour les années à venir mais aussi d’autres avancées : protection contre les licenciements abusifs, opportunités de formation équitables, meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle font partie des revendications mises en avant cette fois.

Mais visiblement du côté du représentant des employeurs ont fait la sourde oreille. « L’ABBL propose un catalogue minimaliste qui ne fait que dégrader les conditions » regrettent ainsi d’une même voix les trois organisations représentées par Roberto Mendolia, Sylvie Reuter et Maria-Helena Macedo.

Discussion à l’arrêt

« La place financière luxembourgeoise est le fruit du travail acharné et de l’engagement quotidien de chaque homme et femme qui la constitue et la façonne. Elle ne peut en aucun cas être bradée (…) Il est primordial de considérer ses employés
non comme de simples coûts mais comme des ressources essentielles sur lesquelles investir.
 », revendiquent les syndicats.

Mais, en écho, aucune avancée satisfaisante ne vient. Et pour en informer les employés, les LCGB, ALEBA et OGBL ont tenu à faire le listing des propositions sur la table. Pas sûr qu’ils aient parfaitement rempli la colonne ABBL mais voilà où la discussion semble s’être arrêtée pour l’heure :