Fin juin, face à la crise menaçant le secteur de la construction au Luxembourg, le gouvernement avait pris divers engagements. 13 précisément, chiffre devant porter chance à une branche d’activité qui, voyant ses carnets de commandes fondre, prédisait un avenir sombre pour 4.600 de ses salariés… Parmi les promesses faites : l’État s’engageait à acquérir des projets en vente en l’état futur d’achèvement (VEFA).

Voilà une promesse tenue puisque cinq contrats de réservation viennent d’être signés par les ministres Yuriko Backes (Finances) et Henri Kox (Logement). Des immeubles et deux maisons unifamiliales dont les chantiers avaient débuté mais dont les prometteurs n’auraient pu achever la livraison, faute d’acheteurs (et donc d’argent).

Voilà donc 114 unités d’habitation assurées de sortir de terre, et le gouvernement de les destiner au parc de logements en propriété publique. Sachant que l’ensemble de ces logements se répartissent sur des chantiers en cours à Luxembourg-ville, Steinsel, Ell, Ettelbrück ou Differdange.

Activité, emplois, logements abordables

Pour les finances publiques, il en coûtera 69 millions d’euros pour cette première opération. Mais déjà les deux ministères impliqués peuvent économiser. En effet, Henry Kox a déjà dévoilé qu’au moins trois autres projets immobiliers pourraient être ajoutées à la liste des “achats”. Soit 70 logements supplémentaires.

Reste toutefois à l’administration à s’assurer que les constructions “sauvées” répondent bien au cahier des charges que le gouvernement s’est fixé. Car pas question de sortir le carnet de chèques pour le moindre projet battant de l’aile au Grand-Duché.

L’approche fixée est triple. Chaque action entreprise devant « permettre d’assurer une continuité de l’activité de la construction, de maintenir des emplois et, par la même occasion, d’augmenter le nombre de logements abordables ». Et cela dans un « moment conjoncturel difficile » pour reprendre les mots de la ministre des Finances.

Voici quelques jours, la Chambre des métiers avait encouragé le gouvernement à s’engager plus pour offrir une bouffée d’oxygène (financière) aux entreprises du BTP. Signifiant au passage que le premier plan de 150 M€ annoncé voilà deux mois était sans doute « louable » mais « insuffisant pour compenser la baisse en matière d’investissements privés »

Pour l’heure, aucune rallonge n’a été évoquée de la part du Premier ministre Xavier Bettel ou auprès de la Task Force rassemblée pour solutionner les difficultés d’un secteur comptant 4.000 sociétés et 104.000 salariés.

 

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