Les chiffres sont parfois trompeurs. Ainsi, à voir le bilan 2023 des entreprises ayant dû fermer, le Luxembourg s’en tirerait presque à bon compte pour une année de récession. En un an, le nombre de faillites enregistré au pays a ainsi chuté de -7% (de 1.011 à 935) et celui des liquidations de – 35% (passant de 843 à 527). Mais le Statec qui vient de publier ces chiffres se veut bien moins enthousiasme…

En effet, car si numériquement le volume des faillites a bien diminué l’an passé, c’est essentiellement dû à un recul des arrêts de structure sans personnel salarié ou encore de holding et fonds d’investissement à effectif très réduit. Par contre, sitôt que l’on s’intéresse la situation se dégrade : les défaillances de sociétés avec au mois 10 employés ont-elles grimpé de +11%, et même + 39% pour les structures de plus de 10 recrues. Voilà qui explique donc, en partie, la reprise du chômage ces derniers mois.

À titre encore provisoire, les analystes estiment que les faillites luxembourgeoises auront entraîné la perte de 2.713 emplois. Soit un tiers de plus que le bilan social de 2022… Et sans surprise, c’est dans la construction (162 faillites) que les licenciements pour fin d’activité ont le plus progressé sur 12 mois : 👷‍♀️+ 43% de salariés “remerciés par rapport à 2022.

🧑‍🍳Hôtellerie-restauration et le 👱‍♀️commerce (178 faillites) complètent le trio des secteurs d’activité ayant bien plus contribué par l’arrêt d’enseigne à la fin de contrats de travail en 2023. Cela alors que ces deux secteurs ont pourtant enregistré moins de baisser de rideau définitif que l’an passé, note le Statec.

Parmi les secteurs qui ont vu s'accélérer les faillites, c'est l'immobilier qui paye le plus lourd tribut en terme de progression : 🏘+ 41% de clé sous la porte par rapport à 2022. Suivent la construction (🏗+ 36%), et les activités de services spécialisées, scientifiques et techniques (🔬+ 21%).

Des dizaines d'offres de job sont accessibles en rubrique EMPLOI