En avance sur saint Nicolas et le Père Noël, Gilles Roth a offert un joli cadeau aux 142.000 retraités et 516.000 actifs du Luxembourg : une réduction d’impôt en euros sonnant et trébuchant. Et sans attendre que cette baisse soit visible sur le revenu et les pensions de janvier 2024 (et les suivants), le nouveau ministre des Finances a déjà présenté plusieurs exemples de l’impact de sa mesure.

Résidents et frontaliers disposeront de 480 millions d’euros de pouvoir d’achat supplémentaire sur l’année. Une somme qui « profitera également aux entreprises et commerces », espère le ministre qui entend ainsi contribuer à rebooster la consommation des ménages.

Dans les faits, cette “baisse d’impôt” correspond à une adaptation des barèmes fiscaux. Cela n’avait plus été entrepris depuis 2017. De fait avec la hausse des prix -et même avec le déclenchement des divers index, les salariés et pensionnés n’étaient pas forcément gagnants en terme de pouvoir d’achat.

Aussi, une remise à plat des seuils avait été décidée en mars 2023 par l’ancienne majorité, le gouvernement Frieden-Bettel a décidé d’aller plus loin.

Ce rattrapage de l’inflation se fera donc plus massivement et rapidement qu’envisagé lors de la dernière tripartite. Et voici les nouveaux seuils à entrer en vigueur au 1er janvier 2024 :

Après cette première mesure, Gilles Roth affirme que « l'action du gouvernement luxembourgeois ne s'arrêtera pas là ». Et d'évoquer, « à moyen terme», l'objectif d' « adapter intégralement le barème à l'inflation ». Une proposition qui devrait faire partie du pack de mesures fiscales que l'exécutif compte présenter d'ici 2026.

Enfin, pour mémoire, le Crédit d'impôt conjoncture (en place depuis juillet dernier) ne passera pas l'année. C'était prévu. Plus personne ne bénéficiera donc de cet allégement à partir du 1er janvier.

 

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