En passant par la Lorraine, le patron du groupe automobile Stellantis a plus fait parler de sa rémunération que de l’investissement qu’il venait confirmer pour les sites de Metz-Trémery. Pourtant, entre la paie de Carlos Tavares et la somme injectée, il n’y a guère de différence : 36,5 millions d’euros annuel pour le patron, 37 M€ pour les usines locales

Il est vrai que l’entreprise (qui regroupe 15 marques automobiles et emploie 260.000 personnes dans le monde) compte bien faire de ces sites de l’Est de la France les principaux fournisseurs des moteurs électriques qui équipent ses modèles. Et c’est même de nouvelles e-motorisations qui viennent d’être confiées à la Moselle.

À terme, Stellantis attend la production d’1 million d’unités à l’année depuis les chaines de Metz-Trémery (dès 2024). Donc non seulement le moteur M3 que les chaines sortent déjà depuis septembre 2022 , mais aussi désormais les déclinaisons M2 (90 kW max, pour les Citrœn e-C3 notamment) ou les puissants M4 (210 kW pour les Peugeot e-3008 ou e-5008).

Ces moteurs “made in France” partiront ensuite vers les usines d’assemblage de la firme à Sochaux comme dans 7 pays. L’objectif affiché de Stellantis étant, à l’horizon 2030, de ne plus vendre que des véhicules électriques en Europe.

La roue tourne

Les salariés lorrains produiront également des onduleurs pour le compte des marques du groupe (DS, Fiat, Opel, Jeep, etc). Là encore, c’est une annonce qui a été faite par le PDG Carlos Tavares. Ces pièces sont destinées à convertir l’énergie stockée dans la batterie en puissance motrice.

Pour mémoire, longtemps le site de Trémery a bâti sa réputation sur la production en nombre de moteurs diesel (une des usines du genre les plus importantes en Europe !) et le voilà maintenant tourné vers la mobilité électrique. La roue tourne…

Mais pour prendre ce virage technologique, depuis 2019, Stellantis a fait un effort considérable de formation (10.000 heures aux seuls employés de Trémery) et accentué ses recrutements.

 

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