Il n’y a pas que les joueurs qui profitent de l’ouverture d’un casino, en France. Les communes qui abritent un tel établissement se frottent aussi les mains. En effet, en percevant une taxe sur le produit brut des jeux, elles s’assurent de gains confortables. Tout comme l’État d’ailleurs. Ainsi, en 2019, pas loin de 281 millions d’euros sont ainsi allés directement des machines à sous vers les caisses publiques. Bingo !

Mais cette manne n’est pas réservée à l’ensemble des communes de l’Hexagone. Ainsi, historiquement, l’ouverture d’un casino est limitée par des considérations strictes comme être reconnue comme une station balnéaire, climatique ou thermale (ce qui explique la présence d’une salle à Amnéville, par exemple) ou disposer d’une population importante et d’équipements culturels particuliers comme un opéra ou une scène nationale…

Mais au fil des années, les assouplissements se sont multiplié. Et, mardi à l’Assemblée, un nouveau projet de loi pourrait rebattre les cartes. En effet,  après que le Sénat ait accepté d’intégrer les communes disposant d’un pôle équestre actif et de renom (comme Saumur et son Cadre noir ou Arnac-Pompadour), la mesure pourrait être élargie à d’autres villes et particulièrement celles au cœur de départements frontaliers ne disposant pas déjà d’un casino.

En plein dans le mille pour les Ardennes et la Meurthe-et-Moselle donc. De quoi éviter à ces deux parties du territoire de voir les amateurs de black-jack et autres roulettes filer vers la Belgique et le Luxembourg pour dépenser leurs mises… Voilà donc Sedan et Nancy entrant, potentiellement, dans la partie maintenant !

Nancy et son agglomération de plus de 262.000 habitants dispose déjà d’un opéra national, d’un centre thermal, à elle les jeux électroniques et les tapis verts peut-être. Peut-être car rien ne dit que, la semaine prochaine, la majorité des députés valideront cette possible extension. Le sujet des jeux restant un sujet sensible (blanchiment, addiction). Rien ne va plus, les jeux sonts faits…