Avec près de 4.500 opportunités d’emploi en ligne, Moovijob est un acteur incontournable du marché du travail au Grand-Duché. Et si tout au fil des semaines, ses équipes sont en relation avec quelque 3.000 sociétés luxembourgeoises pour répondre à leurs besoins de recrutement, il est un jour de l’année qui compte plus particulièrement : le Moovijob Day. Une date devenue The place to be pour employeurs comme candidats.

À un mois de l’ouverture de l’édition 2024, le directeur de Moovijob n’affiche pourtant guère de stress. Depuis 2011, l’événement a eu le temps de se rôder, de se faire apprécier et de monter en puissance. « Pour la première organisation du salon, nous avions rassemblé 45 entreprises et attiré 3.000 visiteurs. Aujourd’hui, on fait cinq fois plus dans les deux parties : 198 stands l’an passé et 15.500 personnes reçues en une journée ! », ne peut que se féliciter Yannick Frank.

Comment se prépare-t-on à cette date du 22 mars 2024 ?

Yannick Frank : « L’organisation a démarré à la fermeture du Moovijob Day de l’an dernier en vérité. Aussitôt, nous avons débriefé avec les participants. Notre questionnaire-satisfaction ciblant aussi bien les recruteurs que le public. Et là tout y passe : de la qualité de l’accueil, le positionnement du stand ici ou là, avec telle ou telle ouverture sur le côté, la qualité du lunch servi mais aussi les capacités de parking pour les uns, le temps d’attente avant d’accéder à une entreprise pour les autres, le choix de la date par rapport à certaines saisonnalités d’embauche, les vacances scolaires…

En disposant désormais de deux halls entiers, on sait aussi pouvoir ne pas ressembler à une vaste foire où tout et tout le monde s’entasseraient. Il y a des rushes mais ça se gère ! »

Outre la fréquentation, quels changements avez-vous notés lors des dernières éditions ?

« Il reste toujours des “employeurs stars” (sourire) devant qui la file d’attente se fait d’office. Je pense aux Big four, aux représentants du secteur bancaires, aux gros industriels ou les spécialistes de l’informatique. Cependant depuis la crise Covid et les remises en cause qu’elle a eues sur l’approche des salariés par rapport à leurs attentes sur leur travail, je note beaucoup plus d’attirance vers les TPE ou PME. 

Les nouvelles générations semblent penser que débuter dans une structure de petite taille peut être plus formateur et convivial plutôt que dans une société d’une taille plus grande. Et puis, sans doute qu’avec des structures plus modestes on en vient à parler plus directement du projet professionnel qui se cache derrière un poste. Le candidat peut mieux se projeter. »

Alors que l'activité marque le pas au Luxembourg, les recruteurs sont-ils toujours au rendez-vous ?

« Oui et cela car la difficulté à trouver le profil idéal reste toujours problématique. Nous avons donc à peu de choses près le même nombre de stands donc, une enseigne qui gèle ses embauches étant remplacée par une autre en quête de personnels. La "crise", le Moovijob Day la ressent en fait dans la répartition des exposants. Par exemple, cette année, nous aurons moins de représentants du secteur de la construction alors que tout ce qui est santé est boosté !

Mais au travers de nos 6 quartiers, le salon offre une image de ce qui fait l'activité du Luxembourg : Finances, Informatique, Industrie/bâtiment, Commerce/Hôtellerie restauration, Formation et Soins-Santé. »

Quels conseils donner aux visiteurs ?

« La principale faiblesse que signalent les recruteurs c'est le manque de préparation. L'entrée est libre, il y a du monde, divers profils mais il faut se faire remarquer professionnellement parlant. Cela veut dire ne pas se contenter de disperser son cv ici ou là. En amont, je conseillerai à chacun de cibler les entreprises correspondants le mieux à ses skills et expériences. Pas perdre de temps à tourner en rond avec son CV à la main...

Si on a une compétence, il faut la mettre directement en avant. Même glisser quelques mots en anglais dans un entretien (car l'on sait que le job l'exige) peut être le "truc" qui fera la différence ce jour-là. Ou insister auprès d'un possible futur "patron" sur une compétence très demandée plutôt que de lister les postes que l'on a occupés par le passé. La quête du bon emploi impose une bonne implication ! »

 

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