En octobre 2019, la rédaction avait publié un article précisant que les villes de Metz et de Trèves réclamaient une compensation fiscale au Luxembourg : «  Les communes où vivent les frontaliers sont pénalisées. Les recettes perçues sur les salaires des frontaliers profitent au Luxembourg alors que les équipements et les aménagements publics de nos communes sont utilisés par les travailleurs frontaliers. » avait souligné Louis-François Reitz, directeur général délégué de la coopération institutionnelle à la ville de Metz, en charge de ce dossier.

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En février 2020, c’est au tour du maire de Villerupt, de faire appel au Président de la République français Emmanuel Macron, pour faire avancer le Luxembourg sur la question. Il mentionne, dans son courrier, que : « Les villes frontalières du Luxembourg sont progressivement devenues les plus pauvres de France et doivent malgré elles suppléer à l’offre de services publics du pays le plus riche d’Europe ».

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Début mars 2020, Xavier Bettel, Premier ministre, dans une réponse à une question parlementaire des députés du parti populaire chrétien-social (CSV) a souligné que la rétrocession fiscale vers la France ou l’Allemagne, c’était non.

Dans les colonnes de nos confrères de RTL 5 minutes, Xavier Bettel avoue sans ambages que le Luxembourg est  le « moteur économique » de la Grande Région et veut « renforcer la coopération transfrontalière avec les États et les entités limitrophes ».

Le Premier ministre écarte cependant le fiscal de cette coopération : « Les thématiques importantes dans le contexte de la politique transfrontalière sont multiples et touchent notamment la mobilité, la formation, les nouvelles formes d’organisation du travail et le développement territorial ainsi que les questions de l’énergie et de la protection de l’environnement ».

Le gouvernement Luxembourgeois s’est toujours prononcé contre le principe de rétrocessions fiscales et continue à privilégier le cofinancement des projets d’infrastructures dans les régions frontalières.

Définitivement, la Belgique restera le seul pays à recevoir une enveloppe de plusieurs millions d’euros chaque année.

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