C’est toujours la même question qui revient sur le tapis. Pourquoi le Luxembourg refuse de donner des compensations fiscales aux communes frontalières ? Xavier Bettel, premier Ministre du Luxembourg a, avec le temps, affûté son argumentaire.

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Invité d’honneur aux Fêtes de la Saint-Nicolas à Nancy, ce samedi 7 décembre 2019, le sujet est revenu sur la table des échanges avec le premier Ministre. Il a rappelé : “qu’il était content que près de 200.000 personnes françaises puissent travailler au Grand Duché.” notant sans détours : ” Il faudrait que je signe un chèque et que je ne regarde pas ce que vous faites avec. Je ne le ferais pas.”

Ce message était adressé aux communes françaises et allemandes qui pressent le Luxembourg à verser de l’argent aux communes qui accueillent des salariés frontaliers. Cependant, Le premier Ministre reste ouvert à des investissements dans des infrastructures et des aménagements nécessaires pour les frontaliers et les Luxembourgeois. Mais pas plus.

Dans les colonnes de RTL 5 minutes, Xavier Bettel est moins chaleureux : il avoue “avoir été “provocateur” en répondant au maire de Metz, qui aimerait que le Luxembourg reverse à la France une partie des impôts prélevés sur les salaires des frontaliers, par l’ironie autour des décorations de Noël.  Précisant que “Dominique Gros est quelqu’un que j’apprécie beaucoup. Mais je veux privilégier le codéveloppement, des projets autour du transport, des infrastructures.”

“Dans quelques mois, vous avez des élections municipales en France”, poursuit le Premier ministre luxembourgeois. “Les maires s’excitent et se disent qu’il faut trouver un responsable aux problèmes. Dans quelques mois, ça se calmera et je suis sûr qu’on retrouvera des bases sereines pour des solutions pragmatiques.”

Une affaire à suivre

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