En novembre dernier, côté Lorraine, des patrouilles de police étaient annoncées pour les trains circulant depuis Nancy, Metz ou Thionville et à destination du Grand-Duché. Mais il n’y aura pas que des uniformes français à ainsi circuler dans les rames. En effet, l’ambassadrice de France au Grand-Duché vient de confirmer que les agents hexagonaux allaient être rejoints par des homologues luxembourgeois.

« Pour cet été, le dispositif devrait être fonctionnel », assure ainsi Claire Lignières-Counathe. Une convention allant dans ce sens devant être signée très prochainement. « Cela faisait partie des décisions de la dernière Commission intergouvernementale franco-luxembourgeoise validées en avril, cela se concrétise. » A voir maintenant quel rôle auront ces agents ? Certainement pas le contrôle des billets… plutôt la quiétude des passagers.

Reste à savoir si c’était la première mesure qu’attendaient les usagers de ces lignes frontalières… On imagine déjà les policiers lourdement équipés circuler dans des rames bondées aux heures de pointe (eh oui, c’est là que les tensions sont les plus fortes !) et l’accueil qui leur sera réservé sur leur passage.

Toutes les 7 minutes

Côté ambassade, on ne veut voir là qu’une nouvelle preuve de l’implication concrète des deux Etats voisins dans le quotidien de leurs citoyens. « Sachant que, question mobilité, il faut le rappeler : les choses avancent. Et particulièrement pour le rail », insiste la voix de la France au Luxembourg. Et d’évoquer notamment l’engagement pris en commun de renforcer les navettes entre Luxembourg et Lorraine.

440 millions d’euros d’investissements seront ainsi cofinancés par les deux pays. Rallongement des quais sur le sillon mosellan, renforcement de l’infrastructure électrique de la ligne (afin de faire circuler des convois plus longs), etc. Car là est tout l’enjeu des années à venir : continuer encore et encore à offrir plus de places pour les navetteurs.

De son côté, la Région Grand Est a aussi fait un effort (en achetant de nouvelles rames et en ouvrant un centre de maintenance spécifique aux TER frontaliers en Moselle). « Donc nous restons bien dans l’objectif de passer de 8.000 places actuellement à 14.000 places assises par jour et par sens en période de pointe. Cela d’ici 2024. »

La phase suivante 2028-2030 devrait permettre de franchir un nouveau cap, avec 22.000 places attendues. Le fameux train France-Luxembourg toutes les 7 minutes…

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