Au quotidien pour nombre d’usagers lorrains travaillant au Grand-Duché TER rime avec galère. Sauf qu’entre travaux sur les voies, incidents, grèves, manque de matériels de dernière minute, le service semble se dégrader de plus en plus. Au point que les liaisons par trains Nancy-Metz-Luxembourg ne sont plus seulement un sujet de blagues mais bien une cause d’exaspération quotidienne.

En témoigne la pétition “Stop aux conditions déplorables de transport”. Lancée voilà deux mois, elle a déjà recueilli plus de 4.000 soutiens. Et son auteure, Antoinette Salaris, vient d’annoncer qu’elle allait être prochainement reçue par la SNCF. Une rencontre qui lui permettra ce qu’elle dénonçait : des modalités de voyages « de plus en plus pénibles et indécentes, ce qui engendre un stress permanent, et une fatigue accrue ».

La pétition va même jusqu’à parler des « défaillances de la SNCF ». Celles-là même que la Région Grand Est -financeur des liaisons- pointe aussi régulièrement du doigt, au point d’obtenir dernièrement des tarifs réduits sur les abonnements pour apaiser la déception des passagers…

Fléchage concret

Mais la grogne ne se contente plus de trouver écho sur les quais de Lorraine, dans les bureaux au Luxembourg ou dans les discussions entre frontaliers abattus. En effet, la députée Charlotte Leduc vient de faire remonter l’information jusqu’aux oreilles du ministre des Transports français.

Ainsi, Clément Beaune a-t-il été rendu destinataire d’une question écrite. Passé un rappel des « trains bondés, supprimés et des installations vétustes », l’élue messine exige des précisions sur la destination des 100 milliards d’euros annoncés par Paris pour un nouveau Plan d’investissement dans le rail d’ici 2040.

Clairement, la députée demande à ce qu’une annonce soit faite sur un montant spécifiquement alloué à la ligne transfrontalière. Un fléchage concret « pour mettre fin à la saturation de la ligne et améliorer l’offre de transport » entre le  Nord-lorrain et le Grand-Duché.

Ce pourrait être le début d’un programme de financement pour ce fameux RER métropolitain (au cadencement d’1 toutes les 7 minutes aux heures de pointe) dont il est souvent question mais dont on ne sait trop si ce n’est pas là un mirage…


Une place dans le TGV ?

La députée NUPES Charlotte Leduc vient également de relayer auprès du PDG de la SNCF Voyageur une revendication de l’AVTER Metz-Luxembourg. Une suggestion pour que les titulaires d’un abonnement au TER puisse emprunter “sous condition de réservation” le TGV qui circule entre Luxembourg et Metz, stoppant à Thionville. Une idée « de bon sens » qui permettrait de soulager les rames souvent saturées du TER et aussi d’améliorer le taux de remplissage des liaisons TGV…

Ainsi, seules les “places restantes et non-commercialisées” pourraient être occupées par un navetteur se rendant ou quittant son travail au Grand-Duché. Voilà le projet (re)lancé…


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