D’ici 2028, le Findel sera sans doute doté d’une nouvelle tour de contrôle. Et les contrôleurs aériens qui surveilleront décollages et atterissages au Luxembourg seront bien en bord de piste. Leurs yeux sur les écrans et la piste du Grand-Duché. Une précision qui va devenir de moins en moins évidente au vu du déploiement des “tours de contrôle virtuelles”.

Ainsi, la Wallonie voisine a-t-elle choisi mettre le cap vers cet équipement 2.0. Ainsi, d’ici 2026, le premier centre de tours de contrôle entrera-t-il en fonction pour tous les aéroports de la Région voisine du Grand-Duché et de la France. Mais c’est dès 2024 que les premiers tests vont être effectués.

Le premier mât de 46m de haut et ses caméras à technologie avancée ont ainsi été installés en cette fin novembre, au sud des pistes de l’aéroport de Liège. Et c’est bien de là, qu’à l’avenir, seront contrôlés les mouvements des appareils à destination ou au départ des autres aéroports de Namur et Charleroi.

Le projet, développé par les sociétés Sowaer et Skeyes, consiste à faire que, demain, le contrôleur aérien ait à disposition plus d’informations encore qu’aujourd’hui. Les yeux électroniques complétant les données habituelles et facilitant considérablement le travail en cas de conditions météo dégradées

Dans ces conditions, plus d’obligation de disposer des personnels de guidage in situ, le nez face au cockpit des pilotes les sollicitant. Face à leur mur d’écrans, les professionnels de l’air seront tout autant en mesure de répondre et d’orienter les appareils. Et cela que l’avion soit en l’air ou manœuvre au sol.

Pour les développeurs belges de cette technologie, « cette solution contribuera à l’amélioration de la sécurité de la navigation aérienne et à l’efficacité de la gestion du trafic ». Et cela tout en réduisant les frais d’exploitation des aéroports de moindre flux, il faut bien le dire.

Sarrebruck depuis 5 ans

Ce système de “Remote tower center” va également voir le jour, en 2024, en France. Ainsi, c’est bien depuis Toulouse-Blagnac que les équipages empruntant l’aéroport de Tours seront orientés. Soit à 425 km de là…

Mais déjà, depuis 2015 la Suède a basculé vers ce mode de surveillance. En Allemagne, depuis 2018, laéroport de Sarrebruck est “piloté” depuis Leipzig (à 450 km cette fois)à. Même chose pour plusieurs pistes régionales de Norvège disposant de ce système électronique “en distanciel” ou le London City Airport en Angleterre. Et cela sans incident particulier, que les passagers se rassurent !

 

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