Les jours des avertisseurs de radars sont-ils comptés en Belgique ? L’Institut Vias, spécialisés en Sécurité routière, vient en tous cas de suggérer leur interdiction à l’oreille du gouvernement fédéral. En effet, après une étude menée sur deux ans, ses conclusions sont que « les conducteurs équipés d’un avertisseur de radars enfreignent plus souvent que les autres les limitations de vitesse ».

Ainsi, à défaut d’être flashés quand ils sont alertés, les automobilistes disposant de cette option ont tendance à avoir le pied lourd. Au point même d’être plus fréquemment verbalisés (+ 50%) pour excès de vitesse. Si 29% des possesseurs d’un tel système ont eu une amende au cours de l’année écoulée, “seulement” 18% des conducteurs qui n’en ont pas ont été sanctionnés pour une allure excessive.

Le paradoxe s’explique : pas d’alerte = pas de radar , pensent nombre d’automobilistes disposant d’un avertisseur. Ce qui est bien mal connaître les astuces des policiers en matière de contrôle de vitesse… Rouler trop vite restant la principale cause d’accidents de la route, pas question de ne pas faire la chasse aux mordus de l’accélérateur.

France, Suisse ou Allemagne, c’est non !

Adopté par nombre de “gros rouleurs” qui a priori ne veulent pas perdre de points sur leur permis, l’appareil aurait donc l’effet contraire. D’ailleurs c’est dans la catégorie de conducteurs à fort kilométrage et équipés d’un avertisseur que tombent le plus les contraventions pour non-respect de la vitesse indiquée : 1 PV tous les 30.000 km parcourus !

Déjà depuis 2011, la France a choisi d’interdire cette “assistance à la conduite”. Y compris sur les applis embarquées type Waze, Inforad ou ICoyote par exemple que les GPS type Tomtom. L’Allemagne a emboité le pas en 2020.

🇨🇭Suisse, 🇹🇷Turquie, 🇮🇪Irlande ou 🇸🇰Slovaquie sont également opposés à ces systèmes d’avertissement.  Quant au Luxembourg, il les 🇱🇺admet encore.

La Belgique (qui a connu 540 décès sur ses routes en 2022) ayant comme objectif de 🇧🇪réduire à 320 le nombre de victimes de la circulation d’ici 2030, l’Institut Vias ne peut qu’encourager ses dirigeants prohiber l’usage de tout système indiquant l’emplacement exact des contrôles fixes ou mobiles.

Cela d’autant que l’étude menée pointe deux autres “effets indésirables” des avertisseurs de radars. Primo les alertes (sonores ou visuelles) peuvent être source de distraction pour la personne au volant. Secundo, ces accessoires sont souvent dotés d’un second mode d‘avertissement, des contrôles de police cette fois. De quoi rendre la détection des chauffards sous alcool, drogues ou en défaut administratif – sans permis par exemple – bien plus compliqué, au détriment de la sécurité de tous les usagers.

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