Que la Caisse nationale de santé prenne à sa charge des frais de santé de ses affiliés (résidents ou frontaliers) réalisés hors du Luxembourg, la chose n’est pas nouvelle. Ainsi, l’an passé, la CNS a-t-elle versé pas moins de 548 millions d’euros en prestations en nature pour rembourser des actes médicaux, analyses ou soins réalisés à l’étranger. Un record.

Pour de nombreux assurés, il s’agissait notamment de bénéficier plus rapidement d’une IMR. En effet, malgré l’augmentation du nombre d’appareils en service au Luxembourg (près d’une quinzaine désormais) et des créneaux d’accès élargis au week-end désormais, les délais d’attente peuvent encore apparaître trop longs pour certains patients. La solution du passage par un cabinet d’imagerie médicale installé en France, Allemagne, Belgique est alors une solution possible.

Sauf qu’une modification de texte pouvait laisser penser que, depuis fin juillet, la Caisse nationale de santé allait restreindre ses remboursements. Et les craintes des assurés ont fini par remonter aux oreilles des ministres de la Santé et de la Sécurité sociale luxembourgeois. Paulette Lenert et Claude Haagen viennent donc de mettre les choses au point. Et c’est plutôt rassurant !

Tiers payant déclenché

En effet, le remboursement pour ce type de dépenses extranationales est conditionné à l’accessibilité des appareils “à domicile” (entendez au Luxembourg). En fonction de l’urgence médicale, il peut donc être nécessaire de passer la frontière pour réaliser une imagerie par résonnance magnétique, par exemple. Faute de “délai raisonnable”, cette tolérance est et reste valable.

Ainsi, pas besoin de réclamer une autorisation à la CNS au préalable pour qui voudrait passer ce type d’examen hors Grand-Duché. Toutefois, les ministres rappellent que faire une demande auprès de la Caisse permet de ne pas à avoir à avancer d’argent pour l’examen (en cas de validation de la CNS bien sûr). Le tiers payant se déclenchant alors automatiquement pour l’assuré.

 

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