Les Hôpitaux Robert-Schuman  auront été pionniers, mais voilà les trois autres centres hospitaliers du Luxembourg suivant désormais le mouvement. Á compter de ce mois de juin, l’ensemble de ces établissement proposeront des rendez-vous le week-end aux patients demandant un examen par IRM. De quoi réduire des délais d’attente pouvant, parfois, dépasser l’année.

La phase-test entamée début avril par l’Hôpital Kirchberg et la Zithaklinik aura visiblement été concluante. L’appareillage de ces deux sites étant accessibles depuis six semaines, un jour de plus que par le passé (samedi, de 8h à 12h). Mais donc pour le mois prochain, ce sont bien les 12 appareils d’imagerie médicale du pays qui seront mis en fonction le samedi également.

Si ces dernières années le Luxembourg a doublé le nombre d’IRM dispatchés dans les hôpitaux publics (13 pour 2023), ce déploiement ne suffit pas à faire baisser les listes d’attente. Cela malgré quelque 80.000 rendez-vous assurés en une année.

Des risques plus élevés

Cet engorgement provoque bien entendu le désespoir des malades autant que des médecins. Car, évidemment, plus l’examen prescrit se trouve retardé plus l’état de santé pouvait se dégrader. La question avait d’ailleurs été abordée, en mars dernier, au cours du débat public qui s’était tenu à la Chambre des députés autour de l’accès difficile aux appareils d’imagerie médicale (on parle de 8 mois d’attente pour une mammographie…).

A cette occasion, un chirurgien du CHL n’avait pas manqué de rappeler que plus une tumeur était détectée de façon précoce, plus sa guérison était envisageable. Et d’indiquer, qu’un cancer du sein repéré tôt a pour conséquence de faire chuter le risque de redévelopper cette maladie de 13%.

A contrario, une tumeur de plus de 2 cm signalée tardivement entraînait une risque de réplique 19% supérieur. « Six femmes de plus sur 100 développeront un cancer», avait signalé le spécialiste. Ce même Jean-Baptiste Olivier avait également rappelé aux élus et à la ministre de la Santé que « chaque semaine de retard est une semaine perdue ».

A défaut de pouvoir multiplier les appareils à l’envi, l’idée est donc de multiplier les créneaux d’emplois des IRM déjà en place. D’où cet accord trouvé entre la Fédération des hôpitaux (FHL) et le ministère de la Santé d’ouvrir le carnet de rendez-vous le samedi (voire le dimanche pour le CHEM à Esch) et de mobiliser des spécialistes de la discipline ce jour-là aussi. De quoi certainement faire progresser de 10% le nombre d’actes pratiqués.

Ainsi à compter du premier week-end de juin, chaque centre hospitalier disposera de son propre calendrier supplémentaire. Selon les modalités suivantes :

  • Centre hospitalier du Nord (CHdN) : ouverture d’un appareil chaque samedi (de 7h à 15h)
  • Centre hospitalier du Luxembourg (CHL) : deux appareils sont déjà accessibles, un 3ème s’ajoutera à l’offre le samedi (de 8h à 16h)
  • Centre hospitalier Emile Mayrisch (CHEM) : un 2e appareil est mis en service le dimanche (de 8h à 16h)
  • Hôpitaux Robert Schuman (HRS) : les deux IRM du site Kirchberg fonctionneront le samedi (de 8h à 12h)

Ces créneaux du week-end ne changeront rien au coût de la prestation et au remboursement assurés par la Caisse nationale de santé.

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