Fin 2023, ils n’étaient encore qu’une quinzaine de médecins généralistes à s’être équipés du logiciel permettant à leur clientèle (et leur comptabilité) d’être compatible avec le nouveau dispositif du PID. Un “Paiement immédiat direct” dont le premier avantage revenait au patient qui n’était plus contraint d’avancer la somme remboursée par la Caisse nationale de santé suite à une consultation ou un acte de soin.

Selon la CNS, voilà maintenant 93 généralistes disposant de cette facilité électronique. Groupe auquel il faut également ajouter 25 dentistes. Certes le chemin reste encore long avant que le logiciel ne soit en service dans chaque cabinet du Luxembourg mais le tiers payant avance… Et pour tous : assurés résidents comme frontaliers !

Mais à l’occasion d’une question parlementaire, la ministre de la Santé a révélé un fait intéressant. Ainsi, en moyenne, une “blouse blanche” reçoit dans les 48 heures le remboursement dû de la part de l’Assurance maladie. Une CNS prompte donc à valider les actes facturés et à dédommager les professionnels de santé, comme c’était l’engagement de départ de l’administration.

48 heures vs 46 jours

Cependant, si la Caisse nationale se montre réactive dans le versement de la part des honoraires à sa charge (via un virement instantané), ce temps est à mettre en relation avec celui dédié au remboursement du patient. Et là, les délais s’allongent quelque peu.

Ainsi, et même si elle a fait de considérables progrès en la matière, la CNS met toujours près d’un mois et demi pour s’acquitter des sommes dues à ses 940.000 assuré-e-s. 48 heures d’un côté donc (médecins) contre 46 jours de l’autre (malades)… On se consolera en se souvenant que l’attente atteignait plus de deux mois voilà encore quatre ans !

Pour les professionnels de santé, cette formule de facturation-remboursement électronique permet de soulager la gestion administrative de leur activité, tout en les assurant d’une rentrée rapide des euros dus. Sachant que l’État assure une aide de 625 € pour chaque installation du PID, le dispositif s’avère donc avantageux.

Actuellement, généralistes et dentistes ont même la possibilité de faire jouer la concurrence pour faire baisser le coût de l’implémentation du programme informatique indispensable au Paiement immédiat direct. En effet, 5 logiciels ont reçu un agrément national officiel pour permettre cette mise en relation comptable entre CNS et cabinets médicaux.

Tout sauf obligatoire

Si les médecins luxembourgeois sont fortement encouragés à entrer dans le système PID (histoire notamment de soulager la CNS de tonnes de paperasses), rien n’oblige les cabinets à s’équiper du logiciel indispensable. Ils peuvent rester au système de paiement ancien et continuer à adresser des demandes de remboursement à la Caisse nationale de santé.

Même liberté pour le patients qui, s’il le désire, peut payer la totalité des actes pratiqués à leur médecin et envoyer l’ordonnance pour remboursement ensuite.