Aujourd’hui, près de 7.200 examens/an sont pratiqués sur l’unique PET-scan en service au Luxembourg. Installé depuis dix ans au Centre hospitalier de Luxembourg (CHL), le dernier modèle installé arrive à saturation. Mais, compte-tenu des grandes capacités dans la détection des cellules cancéreuses, de plus en plus de médecins préconises son usage.

Il était donc temps d’investir dans un second modèle; d’autant que les délais d’admission pour un examen au CHL commençaient à devenir critiques pour les patients dans l’attente d’un diagnostic. Ouf, le ministère de la Santé vient d’autoriser cette seconde machine, en promettant un financement complémentaire à celui de l’hôpital dans l’achat d’un coût supérieur à 3 millions d’euros.

Ainsi, la ministre de la Santé vient-elle de confirmer que la commande a bien été passée et que le PET-scan devrait fonctionner dès le 1er trimestre 2025. Mais pour l’heure, pas question d’équiper d’autres sites hospitaliers que celui de la capitale, a toutefois informé la ministre Martine Deprez.

Le PET après les IRM

En effet, au-delà même de la facture de l’appareil, l’usage d’un PET-scan nécessite l’emploi de produits radioactifs (dont il faut être sûr du maniement et du stockage) et se révèle d’une technicité que peu de personnels ont encore. C’est là notamment pourquoi le Centre hospitalier du Nord ne pourra pas bénéficier d’un tel équipement dans l’immédiat, comme s’interrogeait la députée Caroline Hartmann dans une question parlementaire.

Cet effort dans la prise en charge plus précoce des cancers intervient après que le pays ait massivement investi dans la multiplication des IRM. Et cela au bénéfice des quatre centres hospitaliers du pays qui en comptabilisent 13 désormais (quand seulement 7 appareils étaient accessibles en 2015).

Chaque année, de l’ordre de 80.000 passages sont enregistrés pour des examens IRM. De nombreux services ont d’ailleurs décidé d’étendre leurs horaires d’accueil pour raccourcir là encore les délais d’attente…

Outre la précision de l’imagerie de l’examen du PET-scan, l’appareil offre un second avantage par rapport au scanner. Ce dernier se contente de visualiser les tumeurs quand la “Tomographie par émission de positons” délivre des informations sur le métabolisme des cellules cancéreuses. De quoi affiner le traitement.

L’appareil détectera mieux si la tumeur est en rémission ou le cancer actif, permettant de mieux évaluer la réponse médicale à délivrer.

 

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