Si le Luxembourg Institute of Health affirme aujourd’hui que les résidents luxembourgeois manquent d’exercice physique, ce n’est pas une formule en l’air. Ses chercheurs le tiennent d’une étude menée ces derniers mois sur 1 100 adultes du pays.

Ces “cobayes” ont non seulement été interrogés sur ce qu’ils ou elles faisaient de leur journée, mais suivis par accéléromètre. L’appareil, disposé à leur poignet, a ainsi mesuré de près leurs mouvements. Des données caractérisant l’activité physique (sportive ou non) de chacun. Et le résultat n’est guère brillant

Ainsi, l’équipe du Dr Paul Collings estime que « les habitants sont inactifs 12 heures par jour, en moyenne ». Retirez quelques heures du sommeil, et vous constaterez combien nos vies sont sédentaires à l’extrême.

L’effort ne dure pas

Paradoxalement, 98 % des sujets respectent les niveaux d’activités recommandés par l’Organisation mondiale de la santé. A savoir : 2h30 à 5h/semaine d’activité physique modérée et 1h15 à 2h30 hebdomadaires d’activité physique intense.

Cela classerait les Luxembourgeois parmi les “bons élèves”, au même rang que les Allemands ou les Finlandais.

Sauf que, dans la réalité, ces temps de pratique s’avèrent trop séquencés pour être considérés comme une véritable effort bénéfique à la santé des résidents. A peine un quart des personnes suivis avaient ainsi une activité physique dépassant régulièrement les 10 minutes.

« Pour aggraver les choses », note le LIH, l’étude signale qu’un quart du temps sédentaire (25%) s’étale sur une tranche horaire de plus d’une heure. L’individu ne bouge donc que très peu pendant de très (trop) longues minutes. Dans d’autres pays de l’Union européenne, il est plutôt question d’un temps réduit à 6 à 10%.

Avantage aux ex-fumeurs

A étudier les différentes personnalités testées, les chercheurs ont relevé que les anciens fumeurs se démenaient un peu plus que le restant de leurs congénères. Sans doute plus motivés à prendre soin de leur santé en activant leur corps, et compenser ainsi les méfaits passés du tabac.

Aussi, pour le Luxembourg Health Institute, les autorités devraient encourager la rupture du temps sédentaire par des périodes d’activité physique de faible intensité. Marcher, faire du vélo, monter et descendre les escaliers plutôt que de prendre l’acsenceur font partie des ces actions à développer.

« Il est prouvé que remplacer une partie du temlps sédentaire par de l’activité physique douce contribue à réduire le risque de maladies cardio-vasculaires », note l’étude. Pointant même des « bénéfices considérables pour la santé ».

Et puis, contrairement à certains a priori (ou “bonnes excuses” ?), prendre le temps de bouger « ne nuirait pas à la productivité au travail ». Un organisme stimulé faisant un employé efficace.

Alors, on se bouge ?

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