De semaine en semaine, le virus de la variole du singe (ou « monkeypox ») semble entraîner moins de nouvelles contaminations au Luxembourg. Une tendance observée également en Europe.

54 cas au total au Grand-Duché

Au 7 septembre dernier, date du dernier relevé effectué par le ministère de la Santé, 54 cas de variole du singe avaient été enregistrés dans le pays, soit un de plus que la semaine précédente et quatre supplémentaires en quinze jours. Au Luxembourg, les patients contaminés sont tous des personnes de sexe masculin et sont âgés, en moyenne, de 37 ans.

Afin d’enrayer au plus vite la maladie, le gouvernement a lancé la campagne de vaccination contre le monkeypox. D’ores et déjà, 527 personnes ont été vaccinées (522 ont reçu une dose et cinq en ont reçu deux).

À l’échelle européenne, le virus a été observé dans 43 pays et régions du continent, avec précisément 23 196 signalés toujours à la date du 30 août. Là encore, la majorité des cas concernait des hommes, âgés de 31 à 40 ans en moyenne.

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Pourquoi les hommes sont les plus touchés ?

Fin juillet, la docteure Rosamund Lewis, considérée comme l’une des principales expertes de l’Organisation mondiale de la santé pour la variole du singe, assurait « qu’en dehors du continent africain, 99 % des cas recensés sont des hommes (…) et que 98 % d’entre eux sont des hommes ayant eu de multiples et récentes relations sexuelles avec d’autres hommes (nouveaux partenaires, anonymes) ».

Professeur en maladies infectieuses au CHU de Rennes, Pierre Tattevin rappelle pourtant que « dans les précédentes épidémies, les cas étaient partagés entre les hommes et les femmes ». Or, le séquençage du virus actuel serait assez proche de celui observé en Afrique de l’Ouest.

Selon les spécialistes, si les hommes homosexuels seraient plus touchés par la variole du singe, c’est tout simplement parce que le virus aurait refait son apparition au sein de leur « communauté » et, aidé par la multiplicité des rapports sexuels entre différents partenaires, aurait pu se propager rapidement.

En ce sens, le journal Le Monde rappelait avant tout qu’indépendamment de l’orientation sexuelle, le facteur de propagation principal du monkeypox reste bien « la multiplicité des partenaires sexuels : 74 % des cas renseignés déclarent avoir eu plus de deux partenaires sexuels dans les trois semaines avant l’apparition des symptômes ». Se protéger, éviter les contacts notamment peau à peau et s’isoler en cas d’infection sont donc les trois réflexes à avoir.

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