Toujours plus. Pour la Caisse nationale de santé, le quotidien tient dans ces deux mots. Toujours plus d’assurés à couvrir, toujours plus de factures à traiter (4,3 millions en 2022 !) surtout toujours plus vite. Et dans ce domaine, depuis 2016, l’arrivée de la lecture optique à la CNS a considérablement réduit les délais de gestion des demandes de remboursement des frais médicaux.

Aujourd’hui, la ministre en charge de la Sécurité sociale estime que 75% des factures entrantes passent par un scanner plutôt qu’un agent. Soit 3,4 millions de documents lus au cours de l’année 2022 (derniers chiffres officiels), analysés et ayant fait l’objet d’un virement bancaire express.

Améliorable, le système peut encore l’être reconnait pourtant volontiers Martine Deprez. Et la ministre de signaler que, pour gagner en vélocité d’action, la Caisse va d’ailleurs lancer une campagne d’information des affiliés et des médecins. Car des efforts de tous peut dépendre la vitesse de régularisation d’un dossier.

L’humain et les éléments complexes

Comment idéalement faire parvenir plusieurs factures dans un envoi, utilité de ne pas ajouter de note manuelle sur une facture ou une ordonnance, astuce pour un délai express de remboursement : tout cela sera bientôt expliqué à coups de pictogrammes pour que chacun s’y retrouve, l’administration, les professionnels de santé et surtout les patients.

Toutefois, au vu de la complexité de certains dossiers, l’intervention et l’implication d’un agent restera encore de mise dans de nombreux cas. nature du prestataire, type de conventionnement étant autant d’éléments complexes que la machine ne perçoit parfois pas encore.

Mais que l'on se rassure, glisse la ministre dans une réponse parlementaire, les personnels des services en charge des remboursements ont été « spécialisés et formés en conséquence ».

Reste maintenant à voir comment l'informatisation des démarches va réussir le passage au tiers payant. Alors le malade n'aura plus à avancer la facture mais juste régler le "reste à charge". Un rêve actuellement car, pour l'heure, l'e-santé traine encore en chemin. Parfois pour des raisons techniques (incompatibilité de logiciels entre CNS et médecins), parfois pour des raisons de doutes sur la confidentialité des données, parfois pour des motifs financiers.

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