Clairement, le GSM ne fait toujours pas partie des indispensables de la panoplie scolaire. Claude Meisch vient de le rappeler dans une réponse parlementaire portant sur l’usage des smartphones pour les écoliers et élèves du Grand-Duché. Et le ministre de l’Education nationale d’insister : dans cartable et éteint pas de problème, pour le reste gare à ne pas troubler « l’ordre de l’école ».

Du côté de la loi, le Luxembourg a fixé les choses de longue date. Pour que les salles de cours ne résonnent pas des bip des SMS et des musiques des derniers clips, les textes ont fixé le cadre dès 2004 pour l’enseignement secondaire, avec des précisions toujours en vigueur pour les petits du fondamental depuis 2009.

Ainsi, clairement, dans le fondamental, les 3-11 ans doivent respecter une règle simple : « Les téléphones portables des élèves sont éteints pendant les heures de classe, pendant la récréation et à l’intérieur des bâtiments  ».

Sachant qu’il est ajouté que l’usage du portable dans le cadre scolaire ne peut se faire que « dans le plus strict respect vis-à-vis des autres membres de la communauté scolaire  ». On pense notamment à cette “mode” qui consistait à filmer les leçons ou les clash survenant entre professeurs et jeunes…


Pour les plus grands, la loi va encore plus loin. En effet, l'article 25 du règlement grand-ducal étend son champ d'action au-delà des téléphones mobiles. Le texte valant à l'identique pour les ordinateurs portables et autres appareils électroniques. Ainsi, les 41.000 élèves des lycées du pays et Ecoles internationales ne peuvent pas utiliser ces appareils « sans autorisation expresse de l'enseignant ».

A chaque pays sa méthode

Dans ces établissements, la Charte scolaire fixe aussi ce qu'il est acceptable pour les adolescents. Avec cette menace de la confiscation du GSM « s'il est de nature gênante ». Et le ministre de rassurer tout de suite celles et ceux qui craindraient de perdre à tout jamais leur Iphone 14 ou leur Nokia X30 : « Il ne s'agit pas d'une confiscation définitive (...) juste un retrait temporaire ».

🇧🇪 En Belgique, rien n'a été décidé au niveau fédéral sur le juste emploi du portable à l'école. Chaque établissement reste décisionnaire (la plupart interdisant).

🇫🇷 En France, là encore un distinguo est fait par classe d'âge. En primaire et au collège,  un élève n'a pas le droit d'utiliser son téléphone portable dans l'établissement pendant les cours et en dehors des cours (donc durant les récréations).

Pour les lycéens, le règlement intérieur de l'établissement fixe la règle.

Mais partout en Europe, le constat est le même : la nomophobie gagne du terrain. Autrement dit l'addiction au téléphone portable avec ce qu'elle a de gênant un manque de concentration sur le temps longues pour des jeunes habitués à changer de sujet d'un simple coup de pouce.

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