Ah, Schengen : ses paisibles rives de la Moselle, ses caves, ses étangs, ses musées… et depuis ce 7 février au matin, ses tracteurs bloquant le pont entre la commune luxembourgeoise et Perl sa voisine allemande ou ses cohortes de tracteurs stationnés le long des rues et des routes d’accès ! cette fois, c’est le village-symbole de l’Europe qui est pris pour cible de la colère paysanne.

L’initiative en revient aux manifestants allemands, mais rapidement le projet a germé à leurs homologues français de les rejoindre pour cette énième manifestation du ras-le-bol de la profession face à l’empilement des normes exigées par Bruxelles mais aussi les difficultés des fermiers à vivre décemment de leurs élevages ou de la culture de la terre. Mais pour une voie les paysans luxembourgeois sont eux aussi du cortège.

Ce sont plus particulièrement les jeunes agriculteurs du Grand-Duché qui ont rejoint le mouvement (notamment les affiliés à la Lëtzebuerger Landjugend). Pas question en effet pour eux d’avoir de quelconque reproches à faire de cette façon à leur gouvernement (alors que Paris et Berlin eux sont visés). L’idée des Luxembourgeois étant de se montrer solidaires au sein des quelque 200 tracteurs rassemblés.

Cependant, ce jeudi 8 février, une délégation de représentants du secteur agricole sera reçue par le Premier ministre et les ministre Martine Hansen (Agriculture) et Serge Wilmes (Environnement).

Gare au retour !

Parmi les revendications exprimées, on trouve notamment la demande d’un revenu minimum garanti pour les jeunes installés mais aussi l’application d’une politique environnementale qui n’ait pas un impact négatif sur les revenus des exploitations.

Si, ce matin, les manifestants ont pris soin d’envahir Schengen après le flux des navetteurs, rien ne dit que les engins agricoles ne seront pas encore en place ce soir à l’heure du retour des Lorrains et des Sarrois chez eux. Aussi, les autorités demandent-ils à chacun de revoir son itinéraire de façon à éviter Schengen (N10 et de la CR152b notamment) et la traversée de la Moselle. Mieux vaudrait emprunter l’A13 ou les nationales voisines.

 

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