Le droit à un jour de congé annuel supplémentaire (26/an). Un nouveau férié (le 9 mai, Journée de l’Europe). Ces dernières années, c’est par ces biais que le gouvernement luxembourgeois a choisi d’aborder la question de l’allégement de la durée du temps de travail.

Mais, cet été, une pétition publique réclamant le passage de 40 à 35 heures de travail par semaine est venue relancer le débat. Avec 6 247 soutiens obtenus, cette proposition ne devrait plus tarder à faire l’objet d’un débat public à la Chambre des députés. Mais en attendant, l’idée soulève déjà les réactions.

Georges Engel, ministre du Travail, n’a jamais fait mystère de son penchant à voir les salariés du Luxembourg travailler moins. Et le responsable LSAP, dans un récent entretien au journal Quotidien, vient de révéler que son administration planchait toujours sur une « enquête » portant sur les avantages et les désavantages d’une réduction du temps de travail.

A ce stade, le ministre n’avance pas de durée de base qui pourrait avoir ses faveurs. Mais il dit étudier les hypothèses possibles en la matière : « moins d’heures par journée ou plus de congés accordés ». Nulle doute que cette question ne sera pas tranchée de sitôt.

Par contre, le sujet devrait bien être un des thèmes centraux des prochaines élections législatives, en 2023. Lors de la précédente campagne, déjà le LSAP, Déi Lénk, les Pirate ou Déi Gréng avaient fait savoir leur volonté de voir baisser ce temps de labeur. Idem pour les deux syndicats OGBL et LCGB.

A l’heure actuelle, aucun parti n’aborde ouvertement cette possibilité. Mais déjà les chambres patronales se positionnent. La Fédération des artisans avait, cet été, parler d’une « mesure contre-productive ». Une question qui suscitait même « l’incompréhension » de son secrétaire général, Romain Schmit.

Un non clair

En cette fin d’année, c’est Jean-Paul Olinger qui ajoute sa pierre à la discussion. Ainsi, le secrétaire général de l’Union des entreprises luxembourgeoises déclare que son organisation penche plus pour la flexibilisation du temps et des horaires de travail.

Mais, par sa bouche, l’UEL dit aussi clairement « non à la réduction du temps de travail », reprend Paperjam dans ses colonnes.

 

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