Chaque mois d’inflation rapproche un peu plus le déclenchement de l’index au Grand-Duché. Ce fut le cas à deux reprises en 2022, ce le sera à trois occasions courant 2023. Et le ministère des Finances luxembourgeois sait combien il lui faudra débourser pour que fonctionnaires, salariés du privé et retraités voient leur revenu mensuel grimper de 2,5% possiblement au dernier trimestre.

Car, à titre exceptionnel, c’est bien l’État qui prendra à son compte cette augmentation des paies, rentes et traitements. Un choix voulu par Xavier Bettel et validé par syndicats et patronat en mars dernier. En tripartite, les partenaires sociaux ont convenu qu’il n’appartiendrait aux employeurs de porter cette hausse de la masse salariale. Après déjà versé deux index depuis le début d’année (le dernier en avril), certaines sociétés n’auraient pas eu les ressources financières nécessaires en cette période économique encore délicate.

En fait, plutôt qu’un versement direct de l’État aux particuliers, il s’agira d’une compensation accordée aux entreprises. Et son montant s’affine : il est aujourd’hui question de 300,6 millions d’euros. Une somme devant servir à recouvrir la dépense supplémentaire liée à l’index pour quatre mois (a priori de septembre 2023 à décembre 2023 et janvier 2024).

2024, retour à la normale

Sachant que le Solidaritéitspak 3.0 a été clair sur le devenir de ce dispositif : les finances publiques se dégageront de cette compensation pour l’an prochain. Tout comme, il est acquis que le fonctionnement de l’index redeviendra “à la normale” en 2024 si un nouveau déclenchement devait être envisagé.

Si les députés travaillent encore sur les modalités de la “compensation”, l’essentiel semble porté par une réduction du taux de cotisation moyen des sociétés auprès de la Mutualité des employeurs. Cela juste de 2024 à fin 2026. Une baisse de cotisation côté Sécurité sociale pourrait aussi intervenir pour arriver au solde de 300 M€.

Avant de bénéficier de cet index 2023, les salariés (frontaliers et résidents) remarqueront déjà un petit “+” sur leur fiche de paie de juillet. En effet, c’est à compter de maintenant que se met en œuvre le Crédit d’impôt conjoncture. Il s’agit d’une mesure faite pour aider les ménages à amortir les effets de l’inflation.

Pour ce 7e mois de l’année, ce CIC se traduira par le versement d’un bonus rétroactif portant sur les mois de janvier, février, mars, avril, mai, juin et juillet. Ensuite, ce crédit d’impôt adoptera un montant mensuel. Là encore, la mesure disparaîtra avec le passage en 2024.

 

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