Les réseaux sociaux, TikTok en particulier, recèle de nouvelles tendances, toutes plus virales les unes que les autres. Dernier exemple en date avec l’arrivée fin 2022 de l’act your wage, dont le hashtag (#actyourwage) a déjà été partagé plus de 100 millions de fois.

Un investissement calibré

Depuis plusieurs mois, on connaissait déjà le quiet quitting, également popularisé par TikTok et traduit en français par le concept de démission silencieuse. À travers ce concept, l’idée était avant tout de rappeler aux salariés (et à leurs patrons) que le travail n’est pas tout dans la vie et qu’il est important de penser à soi en arrêtant de trop en faire au bureau.

À la différence du quiet quitting, l’act your wage, que l’on pourrait traduire par « agis en fonction de ton/votre salaire » (« wage » signifiant « salaire » en anglais), ne s’accompagne pas d’un aspect négatif. Ici, on ne revendique pas un moindre investissement dans son poste et on exprime encore moins une volonté de démissionner.

Se voulant plus ciblé, le phénomène de l’act your wage serait avant tout « une nouvelle manière pour la jeune génération de mettre en avant le décalage entre des fiches de poste à rallonge, des missions qui n’en finissent plus et des rémunérations moindres », résume sur le site culture-rh.com Adeline Lajoinie, journaliste spécialiste en ressources humaines.

Centré autour du salaire

Au quotidien, l’act your wage revendique la transparence en incitant donc les employés à ne travailler qu’à la hauteur de leur salaire. Des aspirations à une rémunération plus juste avec la ferme intention de « lutter contre une trop forte charge mentale au travail (…) et d’éviter les sentiments d’injustice », poursuit Adeline Lajoinie.

Il est évident que le contexte économique actuel, plombé par une inflation au plus haut avec des prix à la consommation battant chaque mois des records, concourent à entretenir cette volonté de ne travailler que pour ce qu’on est payé (la stagnation des salaires n’aidant en rien).

Par ailleurs, l’act your wage traduirait enfin une revendication des jeunes salariés envers leurs aînés, salariés seniors : pour les premiers, il serait ainsi normal et justifié que les seconds, qualifiés et mieux rémunérés, s’investissent davantage pour justifier leurs meilleures conditions. À chaque génération ses priorités et sa notion d’effort…

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