Toitures Martino se déclarant en faillite, des licenciements chez MaçonLux, un plan social chez FB Groupe : les jours se suivent et les mauvaises nouvelles dans le secteur de la construction s’accumulent. C’est donc peu dire que le secteur attend des jours meilleurs au milieu d’une crise qui non seulement se payent en perte d’emplois mais ralentit encore un peu plus la réalisation de logements.

Pourtant le Luxembourg manque bel et bien de quoi loger sa population et les quelque 12.000 résidents supplémentaires qui viennent s’installer chaque année au pays. Alors oui, comme le veut le Premier ministre : « Il faut construire plus et plus vite ». Mais comment ? Entouré de ses ministres, Luc Frieden a convié les représentants de l’immobilier et du BTP pour trouver des pistes.

La 1ère Rencontre nationale du Logement (“Logementsdësch“) de ce jeudi 22 février n’aura pas accouché de décisions fermes. Juste des hypothèses de travail sur lesquelles les partenaires travailleront jusqu’à fin mai. Ensuite viendra le temps des choix, en espérant que d’ici là les premières aides apportées au secteur évitent l’effondrement des entreprises.

Aux banques aussi de s’engager

Première évidence pour les participants : la nécessité de simplifier les démarches administratives. Quatre mois sans opposition au dépôt d’un permis de construire, par exemple : celui-ci serait automatiquement validé (selon le nouveau principe « silence = accord »). Fini la nécessité d’un permis pour des aménagements de petite taille. Une validité de permis étendue d’un an à deux…

Voilà quelques-unes des idées posées lors de cette table ronde. Et puis, il faudrait en finir avec des règles environnementales trop rigides et bloquant parfois des projets immobiliers pour des raisons mineures en comparaison des besoins. Les écologistes apprécieront (eux qui dirigeait jusqu’alors les ministères du Logement et de l’Environnement apprécieront !).

Si l’État doit se réformer, il faut aussi que « l’effort national » demandé par Luc Frieden soit aussi soutenu par les banques. À défaut de pouvoir peser sur les taux d’emprunt demandés aux particuliers, les établissements pourraient assouplir leurs exigences de financement à l’égard des promoteurs.

Ainsi, aujourd’hui, il faut 80% de prévente avant qu’une banque ne s’engage à financer un projet. N’y a-t-il pas moyen d’abaisser ce ratio ? Le Premier ministre et le ministre du Logement, Claude Meisch, veulent y croire. Quitte à ce que la caution de l’État soit accordée plus fréquemment pour soutenir certaines initiatives de construction. Là encore, les acteurs du secteur ont quelques mois pour réfléchir au bien-fondé de la mesure.

Mais, face à l’urgence, le gouvernement CSV-DP ne veut pas traîner dans ses initiatives “de sauvetage”. Comme en témoigne la récente confirmation d’achats d’appartements pour relancer des projets en voie d’achèvement mais embourbés faute d’investisseurs privés se déclarant intéressés.

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