On en parlait déjà voilà cinq ans. Mais le ministre de la Mobilité luxembourgeois vient de le (re)confirmer : « L’autoroute A6 profitera d’une voie de priorisation pour bus et covoitureurs ». Cela de Sterpenich à la frontière belge jusque dans la capitale du Grand-Duché. Mais point d’impatience, François Bausch, dans une récente réponse parlementaire, il ne précise aucune échéance.

Cependant, même si côté Wallonie, cette bande de circulation réservée aux mêmes usages reste désespérément sous-utilisée, le ministre écologiste veut assumer la transition entre les deux pays sur cette E411 empruntée par nombre de frontaliers wallons. Et si aucun calendrier n’est avancé, il n’est pas plus fait état du financement de cet aménagement futur.

Une seule certitude, le Luxembourg ne souhaite pas adopter la signalisation statique en place chez le voisin belge. Les Ponts & Chaussées se montrant plus intéressés par « l’aide à l’affectation dynamique des voies ».

Des systèmes encore en cours d’évaluation

Ainsi, en fonction du trafic (plus ou moins fluide), l’ensemble des véhicules circulant sur cette portion d’A6 ou seulement les cars et les autos à passagers multiples pourraient être autorisés à rouler sur cette bande. Sachant que le trafic actuel dépasse les 50.000 véhicules/jour.

Le chantier prendra encore quelques années, car si ce portion vient s’ajouter à l’actuel A6, il faudra que l’Etat dispose de l’emprise nécessaire, puis trace et bâtisse cette voie. Sans compter qu’il faudra trouver, reconnaît le ministre, les bons systèmes pour y orienter la circulation et y disposer des systèmes de contrôle du covoiturage. Des dispositifs qui restent « en cours d’évaluation pour le moment ».

Autant dire que la proposition de la Ville d’Aubange de dédoubler la circulation Avenue de l’Europe a plus de chances d’aboutit avant la réorganisation de l’A6. La commune frontalière a inscrit cette mesure dans le Plan communal de mobilité qu’elle vient d’adopter.

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Le bourgmestre François Kinard organise d’ailleurs une réunion de présentation de ce Plan, lundi 6 février. Une première étape avant le lancement d’une enquête publique autour des diverses propositions de ce document. Enquête qui se prolongera jusqu’au 24 mars 2023.

Ainsi,  parmi les 8 points listés figurent, par exemple, la régulation du stationnement sur Athus ou un nouveau plan de circulation pour la N88, dans les traversées d’Halanzy, Aubange et Athus.