238, record à battre (ou pas) pour le nombre de stations-services ouvertes au Grand-Duché. C’était en 2005. Depuis, leur nombre a quelque peu régressé. Aujourd’hui, 232 points de vente de carburants sont référencés. Mais n’est-ce pas encore de trop pour un pays qui dit vouloir accélérer sa transition énergétique ? La question vient d’être posée par un député luxembourgeois.

Et à en croire la réponse de Lex Delles, l’État n’a pas l’intention de contraindre qui que ce soit. Pour la nouvelle majorité CSV-DP, la « liberté de commerce » prévaut en matière d’ouverture (ou de fermeture) de stations-service, et pas question de fixer une quelconque limite donc.

Pour l’heure d’ailleurs, plusieurs projets d’implantation de stations figurent d’ailleurs dans les pipe-lines des groupes pétroliers présents au Grand-Duché.

Mais en dehors d’encourager les uns et les autres à se montrer “multi-énergies”, le gouvernement ne peut autrement influer sur l’offre en place ou à venir. Et cela vaut aussi bien pour les 8 concessions de stations sur les autoroutes du pays que celles installées par ailleurs, note le ministre.

Déjà en baisse

Pour mieux promouvoir le recours à l’électromobilité, le gouvernement luxembourgeois entend jouer sur d’autres leviers que la fermeture de stations-services, rappelle Lex Delles. À commencer par les aides maintenues à l’achat de véhicules électriques ou pour l’installation de bornes de recharge (que ce soit auprès des particuliers comme des entreprises).

C’est par ce biais, précise d’ailleurs l’Accord de coalition, que le pays devrait réduire la consommation de combustibles fossiles. Cela même si le “tourisme à la pompe” des consommateurs étrangers constitue encore une part importante des volumes d’essence ou diesel distribués chaque année au Grand-Duché.

D’ailleurs, voilà déjà quelques temps que les firmes pétrolières voient les ventes baisser au Luxembourg. Effet du télétravail, des changements de motorisations, nouvelles modalités de transports (covoiturage, recours aux transports en commun, etc) impactent ainsi la “consommation nationale” en matière de carburants.

Ainsi, en 2023, 1,8 milliards de litres de carburants ont trouvé preneurs. Soit une diminution de – 1.5% en un an.

 

En rubrique TRAFIC, consultez notre Comparatif des prix des carburants sur la Grande Région