L’idée existe déjà chez les voisins allemands, en Suisse, aux Pays-Bas, en Pologne et en Autriche : créer un espace « anti bruit » dans une ou plusieurs voitures d’un train, à l’instar des wagons fumeurs qui existaient il y a quelques années.

En 2023, au tour des Belges de suivre la tendance en mettant sur les rails leur tout premier wagon garanti sans bruit. Ainsi, depuis le 24 janvier, la SNCB teste des « zones de silence » sur certaines de ses lignes.

Quand le silence est roi

L’idée est simple : sur la ligne reliant les communes d’Eupen (à l’est du pays, près de la frontière allemande) à Ostende depuis ce mois de janvier et sur l’axe Bruxelles – Luxembourg très prochainement, une des voitures du train est/sera désormais balisée comme étant une zone de silence.

« Concrètement, dans cette voiture (…) il sera recommandé de ne pas se parler à voix haute, ni de téléphoner, de limiter le volume de son casque ou de ses écouteurs, de mettre son téléphone portable en mode silencieux », détaille la communication de la SNCB.

La compagnie ferroviaire du Plat Pays précise par ailleurs que le wagon en question sera « reconnaissable grâce à des pictogrammes placés à l’extérieur et à l’intérieur ».

De cette manière, les voyageurs recherchant le calme pendant leur trajet sauront où se placer, de même que ceux, à l’inverse, qui souhaiteraient pouvoir continuer à parler avec leur entourage.

7 voyageurs sur 10 « apprécient l’idée »

En amont de la concrétisation du projet, des agents de la SNCB ont mené une enquête auprès de leurs usagers, que ces derniers soient des utilisateurs réguliers ou non des trains belges. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les résultats sont parlants avec sept voyageurs sur dix déclarant « apprécier l’idée » de transformer un wagon en zone de silence.

Mieux, parmi les personnes interrogées, 30% « affirment qu’ils prendraient le train plus fréquemment si une zone silencieuse était proposée », renseigne l’enquête. Enfin, « un voyageur sur trois a déclaré avoir déjà été dérangé par le bruit d’autres voyageurs à bord du train »

L’expérimentation est prévue pour durer jusqu’au 31 mai prochain. Très fréquentée, la ligne Bruxelles – Luxembourg sera un vrai test pour la SNCB avant une éventuelle généralisation du concept sur l’ensemble du réseau. Actuellement, plus d’une quinzaine de liaisons desservent les deux capitales quotidiennement.

 

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