Après grippe, bronchiolite et Covid, voilà qu’une autre maladie respiratoire vient (re)faire trembler le pays : la coqueluche. Dernier épisode en date : le repérage de plusieurs cas au lycée Ermesinde à Mersch qui a sonné le branle-bas de combat parmi les autorités sanitaires du pays. Pas question de laisser l’établissement se transformer en cluster… Il est vrai que l’infection bactérienne a un profil inquiétant : possiblement mortelle (300.000 décès dans le monde chaque année) et particulièrement contagieuse.

Déjà fin janvier, une subite remontée du nombre de patients infectés (jeunes ou pas) avait été notée au Grand-Duché. Au point de déclencher un avis du Conseil supérieur des maladies infectieuses rappelant, notamment, toute l’importance de la prévention. Une prévention qui tient en un geste : la vaccination.

Et les spécialistes d’encourager chacun à mettre à jour ses injections anti-coqueluche (tous les 10 ans pour les adolescents et adultes). Car si la primovaccination est souvent pratiquée chez le nourrisson (dès l’âge de 2 mois puis à 4 mois), les rappels sont souvent négligés ensuite.

Un rappel de consigne particulièrement nécessaire parmi les femmes enceintes qui se doivent de protéger leur futur bébé, « les bambins dans leurs premières semaines de vie ou incomplètement vaccinés constituant le groupe d’âge à risque d’infections graves »…

Une vilaine toux

Si les gestes barrières avait fait reculé le nombre de signalements de malades de la coqueluche, voilà l’épidémie qui semble retrouver de la vigueur. Et pas seulement au Grand-Duché. La “toux des 100 jours” (surnom de la maladie) s’est ainsi montrée particulièrement active en 🇬🇧Angleterre, aux 🇺🇸ÉtatsUnis.

En 🇧🇪Belgique aussi, sur les cinq premières semaines de l’année, 163 patients ont été dépistés positifs à la bactérie Bordetella pertussis en Wallonie (contre 363 sur tout 2023…) avec même le décès d’un bébé signalé en fin d’année dernière.

🇫🇷La France, semble quant à elle, épargnée pour l’instant, tout comme 🇩🇪l’Allemagne.

En règle générale, l’infection se traduit d’abord par un écoulement nasal (rhinite). Seulement, une ) deux semaines plus tard, une toux modérée apparaît. Mais les quintes de toux vont vite prendre des formes caractéristiques d’une infection à la coqueluche :

  • accès de toux violents et répétés. Ils provoquent des spasmes (secousses) et la respiration devient difficile ;
  • visage devient bouffi, rouge voire bleuté ;
  • la toux peut causer l’éclatement de petits vaisseaux sanguins autour des yeux.
  • vomissements surviennent souvent, surtout après les quintes.

Les médecins repèrent également l’infection à l’oreille. En effet, le son passé cette “vilaine toux” quand le malade reprend une grande respiration est aigu (dit “chant du coq). Par ailleurs, la personne touchée a souvent du mal à émettre un crachat clair et épais.

En cas de doute

Ne pas hésiter si les toussotements s’aggravent à consulter un médecin. Un 🔬examen biologique (sang ou prélèvements dans le nez ou gorge) permet de déterminer l’infection. Si la coqueluche est repérée, le médecin prescrira un traitement antibiotiques. Des médicaments réduisant vite la contagiosité de la bactérie (et donc la possible transmission).

Après 5 jours de traitement, le malade peut alors revenir “en collectivité”. Mais rien ne dit qu’après une première infection, un patient ne redéveloppe pas la maladie dans le courant de son existence. Le meilleur moyen de s’en prémunir restant la vaccination💉.

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