Pour les Français et nombre de ressortissants étrangers, voilà bien un impôt “farfelu” que la taxe canine appliquée au Luxembourg. En effet, plus beaucoup de pays dans le monde n’applique cette “fiscalité” sur les molosses ou les roquets qui vivent sur leur territoire. Au Grand-Duché, la tradition vieille de 178 ans est toujours en vigueur.

Elle est même inscrite dans la loi grand-ducale, et impose à tout propriétaire de s’acquitter d’une redevance auprès de son administration communale. Certes, cela n’engraisse guère les finances des villes et villages du pays mais “dans l’esprit” la chose aurait un triple avantage : cerner l’ampleur de la population canine, s’assurer du parfait état vaccinal et faire participer les maîtres aux… frais d’entretien de voirie possiblement liés aux déjections de leur animal.

Au Luxembourg, 80.000 toutous seraient ainsi enregistrés et… taxés. A quelle hauteur ? Variable, car il appartient à chaque conseil communal de fixer le montant de sa taxe canine. A minima, elle se monte à 10 euros par animal.

Des exceptions existent

Mais, la formule étant révisable, le plus souvent les communes ont augmenté cet impôt. Ainsi, par exemple, à Contern, Esch-sur-Alzette ou Weiswampach, il en coûte 50 €/an pour posséder un chien. Contre 48€ à Diekirch, 45€ à Remich, 40€ à Differdange, 30€ à Dippach, etc.

Mais comme tout impôt, il existe moyen d’y échapper… La loi dispense ainsi de taxe les chiens-guides d’aveugle ou accompagnants pour handicapés, les sauveteurs, tout autant que les animaux en service pour les Douanes, la Police et l’Armée.

🇧🇪 Cette taxe ne choquera en rien les Belges. En effet, au Royaume voisin aussi, les maîtres doivent parfois montrer patte blanches auprès de leur commune. Mais voilà plusieurs années que la taxe n’est plus systématique. En Wallonie, moins de 10 bourgmestres l’ont maintenue.

🇩🇪 A contrario, en Allemagne, la taxe s’applique encore pleinement et partout. Et cela même si, comme au Luxembourg, chaque cité a la liberté du montant à demander. Mais pour ce “Hunderkorn” (remontant au XVe siècle côté germanique), les élus peuvent faire varier la taxe notamment en fonction du poids de l’animal et de sa dangerosité. D’où des taxes canines pouvant ici ou là dépasser les 1.000 €/an.

Reste qu’en moyenne, en Allemagne, la taxe se monte à une trentaine d’euros. Avec de nettes différences entre secteurs urbain et rurales, les toutous des villes coûtant de l’ordre de 100€ contre 20 à la campagne. Pas de quoi aboyer à l’injustice fiscale toutefois!

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