C’est un refrain que l’on entend de plus en plus souvent : “Les salariés au Luxembourg travaillent bien moins que l’on ne le pense”. Et les défenseurs de l’idée de lister le nombre de jours de congés payés, de fériés, de congés “extraordinaires” possibles mais aussi la fréquence et la longueur des absences des personnels. Au final, d’ailleurs, hors congés légaux, cet absentéisme coûterait un milliard d’euros aux employeurs et à la Caisse nationale de santé.

Dernièrement, le ministre des affaires sociales a fait le point sur la durée des arrêts pris, pour cause médicale ou accident du travail. Les chiffres mis en avant par Claude Haagen de mettre en lumière un allongement du nombre de jours accordés pour l’une ou l’autre cause ces dernières années. Données valable pour le secteur privé uniquement; aucune donnée n’étant dévoilée pour l’administration luxembourgeoise.

Ainsi, de 2017 à 2022, c’est d’environ de + 3 jours qu’a augmenté l’impact des interruptions de travail en lien avec un accident du travail (de 15 à 18 jours sur 12 mois); et une demi-journée supplémentaire pour ce qui est des arrêts maladie (de à 7,4 jours à 8,1). Et encore, ce dernier chiffre ne tient pas compte des absences pour cause de covid… Les infections au coronavirus privant les entreprises de leurs salariés, en moyenne, pour 8 jours/an depuis 2019.

Sur cet allongement généralisé, le ministre ne donne aucune explication, ni ne fait de commentaires.

Ces chiffres ont été donnés suite à une interpellation du député Sven Clement. L'élu Pirate ayant constaté que, d'une année à l'autre, le nombre de dossiers pris en charge par la CNS pour arrêts maladie avait augmenté de 30 %, dépassant le cap du million d'arrêts au Luxembourg en 2022.

Un "boum" qui, dans le même temps, s'accompagnait par une montée des accidents du travail constatée sur un an par l'AAA (1.388 en 2022).

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