Depuis 2020, le Luxembourg dispose de son cadastre solaire. Autrement dit la cartographie des bâtiments qui, par rapport à leur orientation, sont susceptibles d’accueillir une installation solaire efficace. Maisons, immeubles, dépôts, entreprises, hangars : au total 224.124 sites sont ainsi identifiés pour leur potentiel photovoltaïque.

L’outil au service des particuliers comme des professionnels a déjà fait ses preuves et permis au pays de produire en 2023 près de 405 Mégawatts juste grâce aux UV. Un chiffre qui va devoir encore sérieusement augmenter si le pays veut atteindre ces objectifs en matière de production d’énergie renouvelable. « Il faudra 100 MW de capacité à installer d’ici 2035 », vient ainsi d’indiquer le ministre de l’Économie.

Et Lex Dellex peut être optimisme, il reste encore bien des opportunités pour de nouveaux panneaux solaires. Sans parler des toitures des particuliers ou des entreprises, la piste des bords d’autoroutes et des voies ferrées a été évoquée voilà quelques mois, celle des installations au-dessus d’espaces agricoles aussi mais il faudrait aussi tenir compte de la couverture des parkings.

L’État prend sa part

Car là, il y a de la surface à “envahir” pour installer des “ombrières” capables de produire de l’électricité. Combien ? 360 hectares de bitume dont 200 ha seraient “exploitables” pour du solaire (à l’exemple de ce qu’a réalisé GoodYear), estime le ministre de l’Économie.

Si cet espace était recouvert, le Luxembourg bénéficierait de 50 MW d’énergie solaire supplémentaires. Un surplus à ne pas négliger.

Et signe du volontarisme qui anime la nouvelle majorité, Lex Delles insiste sur le fait que « le gouvernement mettra tous les leviers en action pour augmenter significativement » la production photovoltaïque et sa part dans le mix énergétique du pays. Plus d’aides incitatives sont donc à attendre.

Dans l’accord de coalition, CSV et DP ont aussi noté la volonté de déployer plus de panneaux au-dessus des bâtiments publics. Tout comme les deux partis envisagent, d’ici 2028, d’ « introduire un standard pour l’installation photovoltaïque pour les nouveaux bâtiments » Tout comme l’État pourrait se voir proposer de gérer des installations sur les toits d’immeubles résidentiels mis à sa disposition. « Une fois amortie, l’installation sera offerte au(x) propriétaire(s) du bâtiment », est-il envisagé.

 

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