En juin dernier, plus de 5% des bulletins glissés dans les urnes à l’occasion des élections communales luxembourgeoises ont été considérés comme… nuls. Et de l’avis de nombreux observateurs, ces “erreurs de vote” seraient le plus souvent non intentionnelles mais plutôt liées à la complexité du remplissage des bulletins proposés aux électeurs… Le numérique pourrait-il changer la donne ?

Le Premier ministre, Luc Frieden, le croit. Et derrière lui la nouvelle majorité a même fait de l’instauration du “vote électronique” un des points de son Accord coalition. CSV et DP sont ainsi d’avis qu’il conviendrait de disposer d’un mode de choix 2.0 mais pour l’instant limité à l’isoloir. Un choix que le chef du gouvernement vient de rappeler en commission parlementaire.

En plus d’éviter d’éventuelles confusions, le système aurait notamment l’avantage d’accélérer le processus de comptage des voix. Mais pas question de mettre en place pareil dispositif sans s’assurer auparavant de la parfaite sécurité des opérations de vote (anonymat, pas d’intrusion extérieure, etc).

Pas prêt pour juin 2024

Pour l’heure, la proposition est à l’étude. Pas d’illusion à se faire, le système ne sera pas instauré pour le prochain scrutin à se tenir (européennes le 9 juin prochain). Par contre, rien ne dit que les futures élections législatives (2028) ou communales (2029) ne bénéficieront pas de cette avancée.

Après des tests, la Belgique a déjà adopté le vote numérique et défini une loi en 1994🇧🇪 Mais en trois décennies d’usage, le système a plusieurs fois montré quelques défaillances.


En France, l’usage de “machines à voter”🇫🇷 est resté jusqu’à présent très limité (pour des scrutins locaux notamment) tandis que le vote par internet a seulement été expérimenté pour les Français de l’étranger. Mais il ne semble pas dans les projets d’aller plus loin dans l’usage de cette technologie. 

L’Allemagne, elle, a été refroidie en 2009. Date à laquelle les “ordinateurs de vote” ont été déclarés 🇩🇪anticonstitutionnels. Les appareils n’avaient été jusqu’alors employés qu’une seule fois, lors de législatives, et avec un déploiement limité à 1.800 urnes électroniques.

Découvrez aussi nos actualités sur Instagram