Plus de 5.200 employés et… il manque pourtant encore des salariés dans les rangs des CFL. Dernièrement, l’interruption du service pendant une semaine vers les gares d’Audun-le-Tiche et Volmerange-les-mines a ainsi été dictée par l’insuffisance de personnels de bord. Une première pour la Compagnie des chemins de fer luxembourgeois qui jouit pourtant du double statut de plus gros employeur du pays et 1er recruteur. Un comble donc !

Ce n’est donc pas faute pour les CFL d’accentuer les embauches. Rien qu’en 2023, 515 nouveaux personnels sont montés à bord. Un niveau jamais atteint mais à l’image du développement en mode TGV de l’activité. Et les RH d’annoncer poursuivre sur cette lancée cette année… Mais le marché de l’emploi a changé, et même accueillis à bras ouverts, les candidats à certains postes ne sont pas sur le quai.

Il en est ainsi, par exemple, des contrôleurs de train. Comment encore trouver la perle rare capable de parler luxembourgeois, français, allemand et anglais, d’être volontaire pour travailler de nuit, en horaires décalés ou les week-ends, etc. Autant de “contraintes du métier” qui, a dû confirmer la ministre de la Mobilité, n’attirent plus guère. Et cela alors même que les CFL reconnaissent avoir vu passer près de 24.000 candidats (!) en 2023.

Deutsch sprechen? Obligatorisch!

Force donc est de constater que “la sécurité et le service clients” doivent être révisés à l’aune de cette rareté. Du coup, les CFL changent certains critères d’embauche, notamment pour ce qui est du volet linguistique. Parler luxembourgeois ? Plus forcément obligatoire sur le CV ! Par contre, la compagnie nationale se fait souvent fort d’offrir une formation à la “langue de Dick” avant la signature de tout contrat définitif, assure Yuriko Backes dans une réponse parlementaire.

Ainsi, dans le dernier groupe de futurs contrôleurs sélectionnés, uniquement trois personnels parlaient luxembourgeois. Et la Compagnie de chemins de fer d’estimer encore le besoin à 40 voire 50 équivalents temps plein pour combler ses besoins en agents de bord.

Aux deux députés ADR qui l’interrogeaient sur les obligations linguistiques, la ministre de la Mobilité a rappelé que l’usage du français restait une condition sine qua non pour travailler à bord des trains officiant au Grand-Duché et en direction de la France et la Belgique. Tout comme l’Allemand est obligatoire pour les personnels circulant sur le réseau outre-Moselle.

Actuellement, les CFL sont à la recherche d’une multitude de profils : de gestionnaire logistique à contrôleur juridique en passant par aiguilleur ou même conducteur… de bus !

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